Face aux conséquences de la violence des manifestations des 1er et 2 juin derniers, la Croix-Rouge sénégalaise et le CICR restent attentifs à l’évolution de la situation. Les deux organisations demeurent prêtes à, de nouveau, porter secours à tous les blessés.
La semaine dernière, le Sénégal a été le théâtre de manifestations violentes à la suite de la condamnation à deux ans de prison d’Ousmane Sonko, l’un des principaux opposants politiques au gouvernement actuel.
Prendre en charge tous les blessés
357 blessés dont une femme enceinte côté manifestants et 36 parmi les forces de l’ordre ont été pris en charge par les secouristes de la Croix-Rouge sénégalaise, tant dans Dakar et sa banlieue qu’à Ziguinchor en Casamance. Amy Mbaye, secouriste à Dakar, raconte : « nous étions débordés face au nombre de blessés, nous avons fait de notre mieux. »
Mobilisation totale de la Croix-Rouge sénégalaise
Au total, plus de 500 volontaires de la Croix-Rouge répartis en vingt équipes ont été engagés dans les secours. 109 blessés à Guédiawaye, 94 à Pikine, 74 à Dakar (centre), 39 à Keur Massar, 5 à Rufisque et 36 à Ziguinchor (Casamance) ont été pris en charge, dont une centaine évacuée en urgence vers des hôpitaux.
Le CICR met à disposition ses véhicules pour les évacuations
Pour faciliter l’accès des volontaires aux blessés et l’évacuation des cas les plus graves, le CICR a mis à disposition cinq de ses véhicules et chauffeurs : trois à Dakar et deux à Zinguinchor. L’un deux a essuyé des jets de pierre, heureusement sans conséquence pour les personnels à bord.
Neutralité et impartialité des secours
L’incident appelle ce commentaire de Amy Mbaye, la jeune secouriste : « il est capital de réaffirmer que nous intervenons en faveur de toutes les victimes, quel que soit le camp auquel elles appartiennent. Nous sommes neutres et impartiaux. C’est le rôle de la Croix-Rouge. Nous ne faisons pas de distinction ».
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