Cette année, la célébration s’est déroulée dans un silence étrange en raison de la pandémie de Covid-19. D’ordinaire, les cimetières sont envahis par les familles – y compris celles qui ne disposent pas de sépultures sur lesquelles se recueillir. Il s’agit de milliers de familles, dont les proches sont portés disparus en relation avec un conflit.
Pourquoi accordons-nous une telle importance aux défunts ? Pourquoi nous efforçons-nous de leur garantir un lieu de repos digne ? Je pense que l’importance que nous accordons aux morts reflète l’essence même de notre humanité.
Oran Finegan, chef de l’Unité forensique du CICR
A défaut de pouvoir respecter les rites traditionnels, les familles ont malgré tout rendu hommage à leurs défunts, comme elles ont pu. Témoignages au Mexique, au Pérou et au Guatemala avec des familles dont les proches ont disparu au cours de conflits armés passés et présents.
Préserver la dignité des personnes, mortes ou vivantes
Dans les régions qui subissent la violence armée ou les conflits, le CICR dialogue avec les gouvernements afin que les dépouilles puissent être inhumées dans la dignité.
Le respect des dépouilles mortelles est inscrit dans le droit international humanitaire et le droit pénal international. Le droit des familles à faire leur deuil, de se rendre sur les lieux de sépulture et, d’une manière générale, de procéder aux inhumations conformément à leurs croyances, a également été reconnu par les cours et tribunaux internationaux des droits de l’homme.
L’Unité forensique du CICR oeuvre à promouvoir une gestion digne des dépouilles. Elle rappelle par ailleurs aux acteurs concernés la nécessité d’identifier les personnes décédées ainsi que de rendre leur dépouille à leur famille.
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