Trente ans après un conflit meurtrier, jamais vraiment éteint, la région caucasienne du Haut-Karabakh, disputée entre Azerbaïdjan et Arménie, est de nouveau le théâtre de combats sanglants. Les conséquences de cette recrudescence de la violence inquiète le CICR qui, depuis 1992, conduit nombre d’opérations humanitaires dans la région.

Respecter le droit international humanitaire

Alors que les deux camps font état de victimes parmi la population civile, le CICR appelle les parties au conflit à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir le respect et la protection des personnes et des infrastructures civiles. Ceci conformément aux obligations qui leur incombent au titre des règles fondamentales du droit international humanitaire.

« Le CICR, intermédiaire neutre, réaffirme sa volonté d’assister toutes les personnes victimes de cette escalade du conflit », explique Martin Schüepp, directeur du CICR pour la région EURASIA. « Nous exhortons les parties à déployer tous les efforts possibles pour respecter en tout temps les principes du droit international humanitaire. »

Trois décennies de présence sur place pour le CICR

Présent depuis près de trente dans le Haut-Karabakh et en coordination avec ses délégations de Bakou (Azerbaïdjan) et de Erevan (Arménie), le CICR vient en aide aux populations vivant le long de la ligne de contact ainsi que de la frontière internationale entre les deux Etats. L’institution travaille également sur la question des personnes portées disparues, tenter d’élucider les cas mais aussi soutenir les familles. A cela s’ajoute, conformément à son mandat, les visites aux détenus et la mise en oeuvre des transferts et rapatriements des prisonniers libérés.

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