Le regain de tensions internationales et d’intérêt médiatique à propos de l’Ukraine doit aussi mettre en lumière le quotidien tragique, depuis près de huit ans, de centaines de milliers de personnes vivant de part et d’autre de la ligne de contact. Le directeur des opérations du CICR, Dominik Stillhart tient aujourd’hui à faire ce rappel.

« Les populations de l’est de l’Ukraine subissent quelque chose que beaucoup ont tendance à oublier : le conflit est toujours actif et ses conséquences humanitaires sont toujours aussi lourdes sur la vie quotidienne et ce, depuis près de huit ans.

Soutenir le quotidien de centaines de milliers de personnes

Si le conflit en Ukraine fait aujourd’hui de nouveau les gros titres, il n’a jamais cessé d’être une réalité pour celles et ceux qui en subissent les effets. Le CICR soutient des centaines de milliers de personnes vivant à proximité de la ligne de contact. La plupart souffre de pénuries que ce soient en soins médicaux, en nourriture, en eau, en chauffage ou encore en électricité. A cela s’ajoutent les difficultés d’accès à l’éducation, aux services sociaux et plus généralement aux moyens de subsistance élémentaire.

Avoir en tête les fondamentaux du droit international humanitaire

A ce quotidien tragique s’ajoute la douleur des familles toujours dans l’attente de nouvelles de proches portés disparus. Des milliers de personnes, civils et combattants, ont été tuées. D’autres ont été blessées, d’autres encore sont détenues.

Il est impératif de toujours avoir à l’esprit les fondamentaux du droit international humanitaire dont le principe faîtier demeure le principe d’Humanité. Par exemple, civils et infrastructures essentielles à la survie doivent être épargnés par les combats. Il en va de même pour les détenus qui doivent être traités conformément à ce que le droit international humanitaire exige dans tous les conflits armés ».