Les conséquences humanitaires de onze jours de nouvelles violences en Israël et dans les territoires occupés sont lourdes. Particulièrement à Gaza où le CICR a, dès le début des hostilités, le 17 mai, renforcé sa réponse humanitaire : du soutien aux structures de santé au rappel du droit international humanitaire, en passant par les visites en détention et le soutien aux déplacés.

La première des urgences fut médicale. Renforcer les moyens de secours au plus fort des hostilités, tant au niveau des structures médicales que de la relève des blessés et des évacuations sanitaires. Une équipe chirurgicale CICR a pu être dépêchée pour renforcer les personnels soignants de Gaza.

En parallèle, le CICR a facilité le transport de moyens médicaux depuis l’entrepôt du Croissant-Rouge palestinien de Ramallah vers Gaza. Un effort logistique déterminant pour éviter les pénuries dans les pharmacies centrales et les services des différentes structures de santé.

Si l’urgence et la prise en charge médicale des blessés et malades demeurent la priorité, le CICR se préoccupe également des conséquences psycho-traumatiques de la violence et compte continuer à mettre l’accent sur cette problématique.

Pour soutenir les infrastructures de santé de Gaza :

  • 19 réparations sur les réseaux d’eau et d’assainissement ont été effectuées
  • 60 000 litres de carburant pour alimenter le fonctionnement de certaines structures qui fournissent de l’eau potable et traitent les eaux usées, ont été donnés.
  • 300 paires de béquilles, 40 fauteuils roulants et 60 déambulateurs, 10 brancards et 5 lits médicalisés ont été fournis.
  • Des kits pour soigner les blessés et 300 sacs mortuaires ont également été fournis selon les besoins (au Ministère de la santé, au Croissant-Rouge palestinien et à l’association Al Salama).

Rappeler sans cesse les obligations du droit international humanitaire

Sur le volet de la diplomatie humanitaire, le CICR, intermédiaire neutre dans les conflits, n’a eu de cesse de rappeler aux parties leurs obligations à l’égard du droit international humanitaire et de la conduite des hostilités. En substance, l’accent a été mis sur le respect de la population civile et l’impérative distinction entre combattants et non-combattants à laquelle doit s’astreindre tout porteur d’arme et tout donneur d’ordre. Cette diplomatie s’est opérée à travers le dialogue confidentiel que le CICR entretient avec toutes les parties et à différents niveaux d’influence et de responsabilité.

Soutien aux déplacés et aux détenus

En étroite collaboration avec le Croissant-Rouge palestinien et le Magen David Adom, son homologue israélien, le CICR a, malgré des moyens réduits et un contexte difficile d’intervention, fait de son mieux pour apporter une première assistance aux personnes forcées de fuir leur foyer, particulièrement celles dont le logement ou le quartier a été gravement endommagé.

En outre, conformément à son mandat fondé sur les Conventions de Genève, le CICR a pu procéder à une évaluation des besoins dans les lieux de detention. Il a été recommandé aux autorités de pemettre aux détenus de rester en contact avec leurs proches en ces temps difficiles.