« Le CICR dispose d’une longue expérience d’intermédiaire neutre dans des conflits armés partout dans le monde. Nous espérons que les conditions seront rapidement réunies pour que les personnes tuées au combat puissent être rendues à leurs proches et recevoir des funérailles dignes », explique Martin Schüepp, directeur régional du CICR pour l’Europe et l’Asie, basé à Genève. « Nous sommes également disposés à aider les parties impliquées dans le conflit à organiser le rapatriement des prisonniers, afin que ceux-ci puissent retrouver leur famille. »
Ce que dit le droit international humanitaire : Article 34, protocole I additionnel aux Conventions de Genève, « Restes des personnes décédées.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a salué samedi 10 octobre l’accord de cessez-le-feu humanitaire conclu. Pour autant, les violations depuis ne sont guère encourageantes. Malgré la poursuite des violences, le CICR a proposé ses services à toutes les parties pour répondre aux besoins humanitaires et assumer un rôle d’intermédiaire neutre entre les parties. Il reste à l’écart des négociations politiques.
Droit international humanitaire et gestion des dépouilles
En vertu du droit international humanitaire (DIH), la branche du droit qui régit les conflits armés, les belligérants ont l’obligation de recueillir et d’évacuer les corps des combattants, quel que soit le camp auquel ils aient appartenu. Le CICR est en mesure de fournir des conseils techniques aux parties pour leur permettre d’identifier les dépouilles dans le respect du DIH, et ainsi de faciliter leur restitution.
Nous nous entretenons régulièrement avec les parties au conflit et avons exprimé notre volonté de poursuivre les discussions sur le rôle que le CICR pourrait jouer en faveur du rapatriement des détenus et des dépouilles mortelles, y compris s’agissant des aspects logistiques et sur les nécessaires garanties de sécurité pour nos équipes », a indiqué M. Schüepp, qui a ajouté : « Nous espérons aussi que cet accord apportera un répit indispensable aux familles éprouvées par plusieurs semaines de violents combats ».
Les personnes portées disparues
À la suite des précédents heurts meurtriers survenus sur la ligne de contact, en avril 2016, le CICR avait déjà aidé les parties à mener des opérations similaires. Des efforts coordonnés avaient alors permis de restituer toutes les personnes décédées à leur famille, évitant ainsi d’allonger la liste des plus de 4 500 personnes encore portées disparues depuis que le conflit a éclaté en 1992. Présent dans la région depuis près de 30 ans, le CICR a aidé à maintes reprises les autorités à effectuer des opérations de cette nature.
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