Dans un communiqué de presse, publié le 25 janvier 2024, le CICR s’alarme à nouveau de la situation catastrophique du système de santé dans la bande de Gaza.
Aujourd’hui, l’hôpital Nasser et l’hôpital européen – tous deux situés dans le sud de la bande de Gaza – sont les deux seuls établissements à pouvoir fournir aux quelque deux millions de Gazaouis des soins chirurgicaux avancés et des services médicaux d’urgence. Leur capacité d’accueil demeure toutefois insuffisante pour faire face aux besoins actuels des blessés et des malades dans tout Gaza. L’hôpital Nasser ainsi qu’un troisième établissement géré par le Croissant-Rouge palestinien, l’hôpital Al-Amal, se trouvent par ailleurs au cœur des hostilités en cours.
Plus de 1,5 million de personnes ont trouvé refuge sur une portion de moins de 20% du territoire gazaoui – soit environ 60 kilomètres carrés. Ces gens vivent dans des conditions épouvantables dans le sud de la bande de Gaza, où leur survie est menacée par l’intensification dramatique des combats.
« Tous les hôpitaux de la bande de Gaza sont bondés et manquent de matériel médical, de carburant, de nourriture et d’eau. Beaucoup d’entre eux abritent des milliers de familles déplacées, et à présent deux établissements supplémentaires risquent de devoir fermer leurs portes à cause des combats », indique William Schomburg, chef du bureau du CICR à Gaza. « Des mesures doivent être prises de toute urgence pour faire face aux effets cumulés des hostilités, qui mettent le système de santé à genoux. »
Selon le droit international humanitaire, toutes les parties au conflit ont l’obligation d’assurer le respect et la protection des infrastructures médicales.
Protéger les structures de santé de Gaza est incontestablement un impératif humanitaire. Étant donné la taille de la population, les conditions de vie extrêmes qui prévalent, l’effondrement du système de santé et l’intensité des combats, si ces établissements – en particulier l’hôpital Nasser et l’hôpital européen – cessent de fonctionner, le monde sera témoin de dizaines de milliers de décès qui auraient pu être évités.
Les parties au conflit et tous les acteurs qui exercent une influence sur elles doivent prendre des mesures immédiates pour assurer la sécurité des hôpitaux et des personnes qui s’y trouvent, pour faire en sorte que les personnels de santé, les blessés, les malades ainsi que les ambulances puissent accéder sans risque aux centres médicaux, et pour faciliter le réapprovisionnement régulier des hôpitaux en médicaments, carburant, nourriture, eau et autres articles indispensables à leur fonctionnement.
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