« Le CICR est un intermédiaire neutre dans les conflits armés », voici comment se définit la plus ancienne organisation humanitaire moderne. Sa devise : Inter Arma Caritas, la charité entre les armes !
Pour le docteur Marcel Junod, l’un de ses grands serviteurs dans les années 1930 à 1950, le CICR est « le troisième combattant », celui qui s’interpose entre les belligérants pour garantir un espace humanitaire. La garantie de cette interposition : la neutralité.
Dunant, le premier des troisièmes combattants
Ce « troisième combattant » est né il y a plus de 150 ans, incarné par Henry Dunant, jeune philantrope suisse, témoin de la souffrance des soldats blessés sur le champ de bataille de Solférino. De ce traumatisme, il écrira un livre Un Souvenir de Solférino (1862), dans lequel il appelle à la création de sociétés de secours pour les militaires blessés et malades, et à la rédaction d’un traité international protégeant ces soldats et ceux qui les soignent. Un an plus tard, le Comité International de la Croix-Rouge est fondé ; l’année suivante est signée par les Etats la première Convention de Genève « pour l’amélioration du sort des blessés et des malades dans les forces armées en campagne ». Y est consacrée la neutralité (l’inviolabilité) des personnels et établissements sanitaires.
Un soldat blessé est remis entre les mains de l’Humanité
Un soldat blessé ne présente plus de danger pour l’ennemi. Mis « hors de combat », il ne participe plus aux hostilités et doit être soigné, quel que soit son camp. Sur le champ de bataille, les sanctuaires neutres, ambulances par exemple où sont traités les blessés, doivent être signalés aux combattants et protégés du conflit. Un emblème, accepté de tous, doit assurer cette fonction. L’héraldique sera une croix rouge sur fond blanc qui mettra à l’abri des hostilités, les victimes et les membres des sociétés de secours ou des services de santé militaires.
La neutralité élargie à l’assistance des victimes des conflits
Cette neutralité médicale humanitaire s’élargit dans le temps à l’assistance de toutes les victimes de la guerre. Un concept inscrit dans le droit pour faire admettre à ceux qui se battent que les actions de secours ne sauraient être considérées comme des actes hostiles ou une contribution effective à l’effort de guerre de l’un des belligérants. C’est l’esprit de l’article 70 du Protocole I aux Conventions de Genève, auquel 174 Etats sont parties.
La neutralité, presqu’une norme humanitaire
Aujourd’hui, dans le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, voici la définition qui est donnée de la neutralité :
« Afin de garder la confiance de tous, le Mouvement s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique ».
Un principe aujourd’hui adopté également par de nombreuses ONG humanitaires intervenant dans des situations de conflit armé.
Hay que recordar también a Ferdinando Palasciano que mucho antes de Dunant, señaló el camino con el Principio de la Neutralidad del Combatiente Herido debía ser reconocido por las potencias beligerantes en la declaración de Guerra.