Les 160 ans du CICR autorisent à la farfouille dans les trésors d’archives du CICR. Cette perle, par exemple. OSS 117 ? Non, François Bugnion en 1973, alors délégué du CICR dans le conflit israélo-arabe.

Le futur directeur de la doctrine et du droit de l’institution participe alors aux réunions de famille permettant à des détenus palestiniens de retrouver leurs proches quelques heures durant. C’était il y a tout juste cinquante ans. Hormis les tenues de travail et les véhicules, cette activité humanitaire du CICR n’a pas beaucoup évolué et reste d’actualité dans beaucoup de contextes. Visite aux détenus, réunions de familles en transportant par bus mères, épouses et enfants, collecte et distribution des messages Croix-Rouge, continuent de faire le quotidien de nombre de délégués « protection » du CICR.

 

Marc Riboud

Le clin d’oeil archivistique pourrait s’arrêter là, sauf que, cerise sur le gâteau, ce reportage sur l’organisation de visites de familles à des détenus est l’oeuvre de l’un des plus grands photographes du XXème siècle, Marc Riboud ! Marc Riboud (1923 – 2016), dont le magazine Bastille Magazine propose ce mois-ci une étonnante sélection de son travail en Afghanistan en 1955. Il s’y était rendu en voiture depuis Paris.

Connaître l’histoire

Mais revenons à James Bugnion, François, pardon. Pour les 150 ans du CICR, celui qui demeure l’un des plus férus d’histoire de l’action et du droit international humanitaires avait été l’un des personnages récurrents de notre série vidéo, « Une histoire d’Humanité ». Dernièrement, nous avons produit avec lui un podcast sur le CICR et la crise des missiles de Cuba en 1962.