Retour sur le travail de Sameer Al-Doumy à Visa pour l’Image, primé par le Visa d’Or humanitaire du CICR. Du haut de ses 24 ans et de son singulier talent, le photojournaliste syrien, devenu français, travaille aujourd’hui pour l’AFP.

Dans quelques jours débutera la semaine des scolaires de Visa pour l’Image. Rendez-vous traditionnel où des milliers de de collégiens et lycéens viendront découvrir lors de visites commentées les expositions du Festival international du photojournalisme de Perpignan. J’aurai la chance de participer à ces sessions d’éducation à l’image à travers, « Les routes de la mort », travail de Sameer Al-Doumy, lauréat cette annéed u Visa d’Or humanitaire du CICR.

 

Sameer Al-Doumy a documenté deux années durant pour l’AFP, le quotidien des migrants piégés à Calais et tentant de rejoindre la Grande Bretagne. Son travail remarquable traite en 30 images de tous les points de vue. Celui des migrants condamnés à survivre dans des conditions très dures, celui de la vie quotidienne, du travail des associations humanitaires dont la Croix-Rouge Française, mais aussi celui des autorités, de la surveillance aérienne des côtes opérées par Frontex ou encore des sauvetages parfois réalisés par le remorqueur Abeille-Languedoc. Chaque image plonge le visiteur dans l’interminable attente des migrants et l’omniprésence du danger qui ne parviennent à gommer l’espoir ténu d’un jour pouvoir traverser la Manche.

Le Visa d’Or humanitaire du CICR a été créé en 2011 dans le cadre et avec le soutien du Festival international du photojournalisme de Perpignan, Visa pour l’Image.