Familles séparées, déplacements forcés, insécurité alimentaire, manque d’eau potable et de soins de santé… Les conséquences humanitaires de décennies de conflits armés au Myanmar pèsent lourd. À cela s’ajoute les risques liés aux mines terrestres et aux débris de guerre non explosés.

Hommes, femmes, enfants, personne n’est à l’abri du risque que font peser les mines et les munitions non explosées. Au-delà du danger de mort, ou des conséquences de graves blessures, ce fléau silencieux empêchent l’accès aux moyens de subsistance, comme les cultures. Un paysans explique :

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Il y a des objets explosifs dans les montagnes voisines. Les gens savent qu’il est dangereux d’aller dans les bois et les montagnes, mais pour ceux qui dépendent des activités forestières pour leur subsistance, il est difficile de choisir entre risquer leur vie et ne pas avoir de revenus…

»

Face à la réalité des mines terrestres au Myanmar, le CICR se mobilise

Face à telle situation affectant des populations entières le CICR tente de trouver des solutions. En collaboration avec la Croix-Rouge du Myanmar (MRCS), il organise des sessions de formations aux cours desquelles il partage des informations vitales et sensibilise aux risques que représentes les mines terrestres.

« On peut trouver des explosifs dangereux dans les forêts et les jardins proches des lieux de vie des communautés. Comme les enquêtes et le déminage des terrains contaminés par de tels dangers restent incertains, il est essentiel de poursuivre nos sessions de sensibilisation aux risques », explique Ko Than Htun, qui dirige ces sessions de formation pour le CICR.

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L’objectif est de sensibiliser les communautés avec l’espoir de diminuer les risques qu’un incident grave se produise. En novembre dernier, les Nations Unies alertaient sur la « hausse de 20% du nombre de victimes de mines en pleine pandémie de Covid-19 en 2020 » Lien entre augmentation mines et COVID ?

Par ailleurs, le CICR fourni une assistance médicale et financière aux survivants et aux familles des victimes de mines terrestres. À titre préventif, l’organisation humanitaire identifie et étiquette les zones dangereuses à proximité des villages afin que les gens soient conscients des risques.

A travers son travail au Myanmar, le CICR aide les personnes touchées par les conflits armés à comprendre les risques posés par les mines terrestres, afin d’atténuer les risques tant pour la vie des populations que leurs moyens de subsistance.

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