Plusieurs dizaines de civils ont enfin pu quitter le complexe industriel d’Azovstal à Marioupol où ils se terraient depuis des semaines. Il aura fallu cinq jours pour réaliser cette évacuation coordonnée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), les parties au conflit et l’ONU.
Le convoi de bus et d’ambulances accompagné d’équipes du CICR et de l’ONU a été rejoint en cours de route par des familles et des personnes à bord de véhicules privés. Au total, plus d’une centaine de personnes, dont certaines blessées, ont pu atteindre mardi, à environ 230 kilomètres de Marioupol, la ville de Zaporizhzhia.
D’autres personnes réfugiées dans le complexe de l’usine d’Azovstal ont fui vers d’autres destinations ; le CICR n’était pas impliqué dans ces déplacements là.
Cette opération d’évacuation très complexe a permis à plus d’une centaine de personnes de quitter Azovstal et la région de Marioupol. Nous aurions espéré que davantage puisse nous rejoindre », explique Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR en Ukraine. « Des accords similaires entre les parties sont nécessaires de toute urgence pour alléger les immenses souffrances des civils pris au piège des combats.»
Pour que cette opération réussisse, le CICR a aidé les parties à identifier les points concrets sur lesquels elles se sont finalement entendues. Ces points concrets comprenaient l’heure, le lieu, l’itinéraire d’évacuation et d’autres détails logistiques, ainsi que le nombre exact de personnes souhaitant être volontairement évacuées.
« En tant qu’intermédiaire humanitaire neutre et impartial, le CICR facilite un dialogue confidentiel entre les parties sur le passage en toute sécurité des civils depuis fin février » poursuit Pascal Hundt.
Pour le président du CICR, Peter Maurer : « savoir que ces personnes qui ont souffert pendant des semaines sont maintenant à l’abri est un immense soulagement. Le CICR n’oublie pas les personnes qui s’y trouvent encore ainsi que celles piégées dans d’autres zones de combat. Nous ne ménagerons aucun effort pour les atteindre », conclut-il.
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