Bien que le conflit en Ukraine mobilise toutes les attentions, d’autres désastres sont en cours, notamment au Yémen.
Au Yémen, plus de 16 millions de personnes manquent aujourd’hui de nourriture. Le prix du carburant ne cesse d’augmenter et l’escalade du conflit en Ukraine risque d’entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires (céréales en particulier). Les Yéménites risquent donc d’éprouver encore plus de difficultés à trouver de quoi se nourrir.
L’accès aux services essentiels, comme les soins de santé, est extrêmement limité dans plusieurs régions du pays. Le manque de fonds a en effet contraint les organisations humanitaires à revoir leur aide à la baisse, entraînant la diminution du nombre de personnes qui reçoivent l’aide dont elles ont besoin.
« Je veux aujourd’hui rappeler que seuls les efforts politiques permettront de résoudre cette situation humanitaire désespérée. Ces efforts doivent donc être intensifiés. On ne peut attendre des organisations humanitaires qu’elles prennent en charge des millions de personnes, subventionnent l’État et empêchent l’effondrement de l’économie», a souligné M. Maurer.
Les parties au conflit et ceux qui les soutiennent doivent respecter le droit international humanitaire et les autres normes internationales pertinentes. Cela permet de sauvegarder la vie des civils et de préserver les infrastructures critiques. Cela permet aussi de mieux protéger les personnels humanitaires, en leur donnant l’assurance de pouvoir travailler sans entrave et remplir leur rôle de soutien auprès des victimes de conflits armés et de violences.
La réponse collective apportée à la crise au Yémen par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Croissant-Rouge du Yémen constitue l’une de nos plus grandes opérations humanitaires en cours dans le monde. Notre action au Yémen reste axée sur l’apport d’une réponse solide et multidimensionnelle à ce qui demeure une crise complexe et en constante évolution.
Le budget du CICR pour 2022, d’un montant de 129 millions d’euros, sera utilisé pour poursuivre notre action dans les domaines de la protection et de la prévention, pour soutenir l’accès aux soins de santé et fournir une aide d’urgence, en particulier dans les zones où les autres acteurs humanitaires ne peuvent pas intervenir.
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