Le président du CICR, Peter Maurer, participait hier à la 7ème édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité. Il en a profité pour faire le point sur les préoccupations de l’institution, particulièrement en Afrique entre conflits armés et changement climatique.

A l’heure où la campagne du CICR sur l’accès humanitaire en Afrique bat son plein, voici quelques extraits de la communication du président du CICR au Sommet Paix et Sécurité.

« (…) En 2021, le CICR est intervenu dans 35 contextes. Le Soudan du Sud, le Nigeria, la République Démocratique du Congo, la Somalie et la Libye sont parmi les dix contextes opérationnels les plus importants au niveau global. En 2022, la réponse opérationnelle du CICR en Afrique aura représenté 43% du budget terrain de l’institution, 890 millions de francs suisses soit plus 500 milliards de francs CFA. Derrière ces chiffres se trouve la volonté continue et l’engagement de rester au plus proche des populations, de comprendre leurs situations et de répondre au mieux à leurs besoins.

Autre fléau, le Covid-19

Cette année, lors de mes missions en République centrafricaine, en Ethiopie et au Mozambique, j’ai pu constater que, pour des communautés déjà exposées aux conséquences des conflits armés et du changement climatique, le Covid-19 représente un défi majeur.

Des conflits sans fin

Nous voyons des conflits qui se prolongent, des situations qui se détériorent dans le Sahel et la région du Lac Tchad mais aussi dans la Corne et le sud de l’Afrique, et de nouvelles lignes de front qui se créent. Les acteurs armés issus d’alliances complexes – étatiques, multinationales, civiles et militaires – se multiplient et viennent soutenir les parties au conflit. Quand ces alliances compliquent les solutions politiques et participent à la prolongation des conflits ; quand elles s’accompagnent d’un manque de clarté sur les personnes responsables pour la protection des populations civiles, alors les souffrances humaines augmentent.

24 millions de déplacés en Afrique

Aujourd’hui, 24 millions de personnes sont déplacées internes en Afrique. En juillet 2021, dans sa résolution 486, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples a exprimé son inquiétude à propos de cette situation et a exprimé le besoin urgent de prendre des mesures pour les personnes portées disparues et leurs familles. Les 48 000 cas documentés par le CICR sur le continent ne représentent qu’une fraction de la réalité.

Accès humanitaire restreint

Nous estimons aujourd’hui que 26 millions de personnes en Afrique vivent dans des zones d’affrontement entre porteurs d’armes, où les organisations humanitaires ont les plus grandes difficultés à les atteindre. Nous notons également l’impact négatif des mesures et des sanctions liées au contre-terrorisme pouvant empêcher les communautés affectées d’obtenir l’aide et la protection dont elles ont besoin. L’espace humanitaire se restreint. (…)

Lire l’intégralité de la déclaration sur le site du CICR