Depuis plus de 20 ans, les populations de l’Ituri au nord-est de la République démocratique du Congo subissent la violence de féroces combats. Les conséquences humanitaires y sont immenses pour des millions de personnes, dont la plupart n’a de choix que la fuite.

Les groupes armés qui s’y affrontent sur fonds de conflits communautaires ont aggravé une situation humanitaire déjà alarmante. Le CICR publie sur son site le témoignage de deux femmes, Jeannette et Brigitte, qui après un calvaire de plusieurs mois sont aujourd’hui réfugiées à Bunia, la capitale de la province.

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Déplacés

Selon le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies, OCHA, l’Iturie comptait en juillet dernier plus de 1,7 million de déplacés. 250 000 d’entre eux (sur) vivaient dans des camps, les autres étant hébergés dans des communautés hôtes.

Insécurité alimentaire

Toujours selon l’Organisation des Nations unies, plus de 2,8 millions de personnes connaissaient en juillet 2021 une insécurité alimentaire aiguë dans la province.

Santé et éducation en péril

Des structures médicales et des écoles y sont fréquemment pillées ou détruites, privant des milliers de personnes de soins de santé et d’accès à l’éducation.

Accès humanitaire très limité

Des conditions de sécurité volatiles entravent la réponse des organisations humanitaires qui ne peuvent rejoindre de nombreuses parties de la province en l’absence de garanties données par les groupes armés. Dans ce climat, il est impossible de répondre aux besoins de la population.

Assister les déplacés et communautés hôtes

Malgré tout, entre juillet et septembre 2021, le CICR a pu organiser distribution de semences et d’intrants à 8 368 ménages résidents et familles d’accueil. Une assistance alimentaire et une distribution de biens de première nécessité a également pu être assurée auprès de 5 043 familles déplacées à Bunia, la capitale de l’Ituri ainsi que dans plusieurs localités du sud du territoire d’Irumu.

Rétablir les liens familiaux

Le CICR a mis en place des sites téléphoniques à Bunia, Singo et Bogoro, pour aider les déplacés à entrer en contact avec des membres de familles dont ils se sont retrouvés séparés.