Dans une semaine ouvrira à Paris une nouvelle exposition photo du CICR intitulée « ville en guerre ». Du 20 octobre au 17 décembre, la galerie Fait & Cause, accueille les quatre photojournalistes lauréats des dernières éditions du Visa d’or humanitaire du CICR, décerné chaque année au festival international du photojournalisme de Perpignan, Visa pour l’Image.
Après « le respect de la mission médicale » (2011-2014), puis « femmes dans les conflits armés » (2015-2017), le CICR a proposé de 2018 à 2021 aux candidats du Visa d’or humanitaire du CICR la thématique des conséquences humanitaires de la guerre dans les villes (2018-2021). Les photojournalistes lauréats ont été Véronique de Viguerie, Abdulmonam Eassa, Alfredo Bosco et Antoine Agoudjian pour des reportages au Yémen, en Syrie, au Mexique et dans le Haut-Karabakh.
Le CICR propose à partir du 20 octobre une rétrospective à la galerie Fait & Cause, célèbre galerie parisienne dédiée à la photographie sociale et humanitaire située au 58 de la rue Quincampoix, 75004 Paris.
Ville en guerre
Les conséquences humanitaires des combats en zone urbaine sont toujours effroyables. Principales victimes, les civils. Le droit international humanitaire (DIH) – dont le socle repose sur les Conventions de Genève – les protège pourtant, ainsi que les infrastructures nécessaires à leur survie, stations d’eau potable par exemple ou encore hôpitaux. L’un des principes cardinaux du droit international humanitaire oblige tout belligérant à distinguer combattant et non-combattant, et par conséquent à épargner la population civile.
Le CICR travaille dans la plupart des villes en guerre, aux côtés des sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge impliquées. Il tente au quotidien d’apporter des réponses à la détresse des populations, tout en négociant avec les belligérants des accès humanitaires.
A lire dans le blog « droit et politique », le billet de Daniel Palmieri, historien du CICR, sur l’histoire des villes en guerre
Fuir ou se terrer
Une seule question pour les citadins piégés dans les combats : tenter de fuir ou attendre, terré, une amélioration ? Frapper sans distinction dans des zones densément peuplées est interdit par le droit international humanitaire. Les principales conséquences pour les civils sont les suivantes :
- L’absence de toute sécurité en raison des combats, des bombardements mais aussi des mines, des engins explosifs improvisés, des projectiles non explosés mais aussi du comportement des belligérants.
- Les pénuries en nourriture, en eau, en médicaments mais aussi en électricité ou encore en combustible.
- L’impossibilité d’accéder aux soins en raison d’hôpitaux endommagés ou détruits, et de pénurie en personnel de santé pour cause d’insécurité.
- La dégradation immédiate de la situation socio-économique ainsi que l’accès à l’éducation ou encore à l’emploi.
- L’évacuation des populations des villes, enfin – quand elle est possible – reste un défi humanitaire majeur puisqu’il convient d’assister des milliers de déplacés tout en soutenant les populations hôtes.
Commentaires