Pour Fabrizio Carboni, directeur Proche et Moyen-Orient du CICR : « Les populations de Gaza et d’Israël ont un besoin urgent de répit dans les hostilités après dix jours de frappes aériennes et de tirs de roquettes incessants. Les habitants de Gaza, épuisés par des nuits sans sommeil et par la peur, l’anxiété et la peine qui ne les quittent pas, doivent bénéficier d’une période leur permettant de quitter leur logis et de vaquer à leurs occupations sans redouter de perdre la vie ou d’être blessés, ou de voir d’autres personnes touchées ou tuées. Ils doivent pouvoir rendre visite à leurs proches, faire leurs courses, obtenir des médicaments ou voir un médecin dans la mesure du possible et réparer leurs habitations et leurs locaux commerciaux, dont un grand nombre ont été endommagés.
Le fait de ne pas savoir s’il est possible d’entreprendre sans risque un déplacement très bref ou d’effectuer les courses les plus essentielles pèse lourdement sur les habitants après plus d’une dizaine de jours de combats.
Les acteurs humanitaires doivent eux aussi pouvoir circuler, aller à la rencontre des habitants et les écouter, afin de pouvoir évaluer leurs besoins et leur apporter l’assistance nécessaire.
Nous avons informé le 19 mai les autorités d’Israël et du Hamas que nous allons circuler et renforcer progressivement nos activités destinées à répondre aux besoins les plus essentiels. Les deux parties ont clairement la responsabilité juridique de faciliter cette action et ces déplacements, à plus forte raison dans les circonstances actuelles.»
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