A l’initiative du CICR, les étudiants de plusieurs facultés d’Afrique de l’Est sont invités comme chaque année à participer à un concours de rédaction d’analyse critique en lien avec le droit international humanitaire.

L’une des missions du CICR est la diffusion du droit international humanitaire (DIH). Des combattants au grand public, l’objectif reste de sensibiliser aux principes et règles définies notamment dans les Conventions de Genève. Connaître le droit contribue à sa mise en œuvre ; le connaître à quelque niveau que ce soit, culture générale, instruction civique ou conduite des hostilités.

Le monde universitaire n’est évidemment pas en reste. Depuis des décennies, le CICR encourage étudiants et professeurs à travailler sur des cas pratiques, ici sur qualification juridique d’un conflit, là sur les violations graves perpétrées par exemple contre des populations civiles, etc. Cette approche est valable dans les universités des cinq continents.

Un fleuron de la diffusion universitaire : « le Pictet »

L’un des fleurons, montrant justement l’engagement universitaire planétaire pour le DIH, est bien le concours Pictet qui depuis plus de trente ans a fait « s’affronter » autour de cas pratiques et de jeux de rôle des milliers d’étudiants. Un rendez-vous annuel international que le CICR soutient sans faille.

Concours de rédaction d’essais en Afrique de l’Est

Autre exemple, qui s’ouvre aujourd’hui en Afrique de l’Est : un concours de rédaction d’essai. Chaque année, le CICR invite les étudiants en droit d’universités du Kenya, de Tanzanie, du Rwanda, d’Ouganda, d’Ethiopie, de Somalie et du Soudan du Sud à plancher sur une question. L’édition 2021 propose aux étudiants de rédiger une analyse critique sur les défis que constituent aujourd’hui les milliers de groupes armés non-étatiques sur la planète.

Vous aussi, planchez !

Lisez l’énoncé et faites l’exercice vous-même !

 » Une caractéristique centrale de l’évolution du paysage géopolitique de la dernière décennie a été la prolifération de groupes armés non étatiques. Dans certains des conflits récents les plus complexes, les analystes ont observé des centaines, voire des milliers, de groupes se livrant à la violence armée. Leur taille, la structure et les capacités varient considérablement. Alors que de grands groupes dotés de structures de commandement et de contrôle centralisées et bien définies continuent de naître ou d’exister, d’autres groupes sont décentralisés dans leur structure et opèrent dans le cadre d’alliances fluides. La motivation de la violence semble de plus en plus floue entre les intérêts politiques, religieux et criminels ». Rapport 2019 du CICR sur le droit international humanitaire et les défis des conflits armés contemporains.

La multiplicité des groupes armés et la fluidité de leurs opérations soulèvent une myriade de défis juridiques et pratiques, tels que l’applicabilité du DIH à des conflits impliquant plusieurs groupes armés non étatiques; le régime juridique protégeant les personnes vivant sur un territoire sous le contrôle de facto de groupes armés non étatiques; et les dilemmes juridiques et pratiques concernant la détention par des groupes armés. »

Vous avez deux heures !

Plaisanterie mise à part, le rédacteur lauréat verra son essai récompensé de la somme 350 francs suisses. Le deuxième, 250 et le troisième 100. Pour plus d’informations voir ici.

Bonne chance aux candidats !

Promouvoir et diffuser le droit international humanitaire devrait être, au-delà du CICR, l’affaire de tous ; ce droit contraignant, « les Etats s’engagent à [le] respecter et à [le] faire respecter en toute circonstance (Art.1) et universel, 196 Etats sont aujourd’hui parties des Conventions de Genève.