Voici qui clôt des décennies d’une douloureuse attente et incertitude pour huit familles koweïtiennes et une saoudienne.
Le « droit de savoir »
Cette restitution s’est opérée sous les auspices d’une Commission tripartite créée en 1991, présidée depuis trente ans par le CICR et réunissant l’Irak et le Koweït sur la question des disparus. A cette organisation participent également les Etats- Unis, l’Arabie Saoudite, le Royaume-Uni et la France. Savoir ce qu’il est advenu d’un proche dans un conflit armé est le « droit de savoir ». Il oblige les (anciens) belligérants à tout faire pour permettre de résoudre les cas, souvent sous les auspices du CICR, intermédiaire neutre.
L’ADN, outil incontournable
L’élucidation de ces 9 nouveaux cas résulte de la prise d’ADN sur les os et leur mise en concordance avec la base de données du Département général des preuves médico-légales du ministère de l’Intérieur du Koweït. Vingt autres cas de personnes portées disparues ont été résolus en début d’année selon le même protocole. L’ADN est devenu un outil incontournable aujourd’hui pour confirmer les identités et accélérer les processus de renseignement des familles.
Entre Bagdad et Bassorah
Les restes humains ont été retrouvés en Irak, en mars 2019, sur un site funéraire à Samawa entre Bagdad et Bassorah. Cette découverte a été le fruit d’une bonne collaboration entre autorités irakiennes et koweïtiennes, assistée par des experts du CICR.
Malgré tout, trente ans après la fin du conflit, d’autres cas restent ouverts, comme autant de familles toujours dans l’attente.
Partout dans le monde, le CICR travaille à la recherche des personnes portées disparus comme par exemple dans les Balkans.
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