Le photographe Olivier Jobard raconte, pour le CICR, le calvaire des réfugiés éthiopiens qui fuient les combats au Tigré et parviennent à se réfugier au Soudan.

Des centaines de réfugiés éthiopiens continuent d’arriver chaque jour au Soudan. Epuisés, effrayés, ayant tout abandonné derrière eux. Les communautés soudanaises font preuve d’une incroyable solidarité, partageant les maigres ressources dont elles disposent. En parallèle, autorités et organisations humanitaires tentent de palier les manques de nourriture, abris, eau et soins médicaux.

Malgré les pénuries, la première des préoccupations de nombre de réfugiés est de s’assurer du sort de leurs proches dont ils restent sans nouvelle. Beaucoup de familles ont été dispersées durant le chaos de l’exode forcé. Les pannes répétées du réseau téléphonique et de l’internet dans une partie de l’Etat du Tigré majorent les difficultés pour reprendre contact. Les informations à communiquer sont simples : « Je suis à tel endroit », « Je suis avec notre mère », « je n’ai pas de nouvelles de notre oncle », etc.

En collaboration avec le Croissant-Rouge soudanais, le CICR a mis en place à la frontière trois sites permettant aux réfugiés de téléphoner ou d’envoyer des messages. Le Croissant-Rouge soudanais profite de ces points de ralliement pour fournir une première aide d’urgence, particulièrement des soins médicaux.


Olivier Jobard

A 50 ans, Olivier Jobard fait partie des grands noms du photojournalisme. Du genre obstiné. Des années qu’il couvre et documente l’exil et l’exode, des réfugiés aux migrants. Il est l’un des premiers par exemple à avoir montré les terribles tentatives de rallier l’Europe par la mer. Olivier Jobard humanise depuis 30 ans ceux qui, comme il l’écrit sur son site, « forment une masse désincarnée dans l’inconscient collectif. De Calais à la mer Egée, [les migrants] sont photographiés en hordes sauvages ou comme du bétail. Ces images distanciées contribuent à créer un bestiaire visuel ».

À travers cette galerie, l’ancien photographe de l’agence SIPA Press aujourd’hui représenté par Myop, raconte le calvaire des éthiopiens fuyant les combats, direction le Soudan.

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