Un an plus tard, en 1946, l’UNESCO est créée à Londres. Lors d’une conférence diplomatique qui durera du 1er au 16 novembre, 41 États signent son acte constitutif. Parmi eux, 20 le ratifie immédiatement permettant sa mise en œuvre. Son siège s’installera par la suite à Paris.
Construire la Paix par la Culture
L’UNESCO a été créée pour répondre à la ferme conviction des nations, forgée par deux guerres mondiales en moins d’une génération, que les accords politiques et économiques ne suffisent pas à construire une paix durable. La paix doit être établie sur la base de la solidarité morale et intellectuelle de l’Humanité.
La principale mission de l’organisation sera d’établir les conditions d’une coexistence pacifique entre les nations, mission que ses promoteurs qualifièrent d’ingénierie sociale à l’échelle de la planète visant à promouvoir « une vision du monde fondée sur une conception révisée de l’humanité ». Beau programme !
Un emblème de protection internationale
Tout comme il existe la Croix, le Croissant et le Cristal rouges, couvrant le champ héraldique de la protection de ceux qui ne combattent pas ou plus en temps de conflit, un emblème existe pour protéger les biens culturels. Cet emblème a intégré lors de la Convention de La Haye de 1954 en faveur de la protection des biens culturels en cas de conflit armé.
Le droit protège les bien culturels
Le droit international humanitaire impose aux parties à un conflit armé de protéger et de respecter les biens culturels. Les attaquer ou les utiliser à des fins militaires est interdit. Le législateur à tout de même prévu une réserve : « sauf en cas de nécessité militaire impérative ». Par ailleurs, les combattants ne peuvent saisir, détruire ou délibérément endommager des biens culturels, cesser vols et pillages et s’abstenir de tout acte de vandalisme.
Outre le respect des règles générales relatives à la conduite des hostilités, des précautions particulières, dans les opérations de combats, doivent être prises pour prévenir toute dégradation des biens culturels. Même si cette dernière n’est pas délibérée, ce sont toujours les populations, les communautés et les sociétés qui en pâtissent.
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