Il s’agit du droit du plus faible, celui du combattant blessé, malade ou détenu mais aussi celui des plus nombreux, les civils. Les Conventions de Genève sont universelles et contraignantes : 196 Etats se sont engagés à les respecter et à les faire respecter, en toute circonstance. Qu’en est-il de la réalité ? Des efforts à faire, euphémisme… Etats ou groupes armés non-étatiques, pour rappel, la guerre a des limites…
Le DIH en « culture G »
Ce droit devrait être mieux connu, mieux diffusé, mieux vulgarisé, être un pan de la culture générale. Ses principes devraient être enseignés dès le collège tant ils véhiculent des valeurs communes à l’humanité, quelle que soit l’histoire ou la culture.
On ne tire pas sur l’ambulance, on ne pratique pas la torture, on traite un prisonnier avec dignité, on ne s’attaque pas aux civils pas plus qu’aux infrastructures nécessaires à leur survie, on fait la distinction entre combattants et non-combattants, on n’attaque pas une zone densément peuplée à l’arme lourde ou au missile air-sol, on fixe des limites à la guerre, en clair, on ne fait pas n’importe quoi… C’est cela le droit international humanitaire. Des évidences.
Les Conventions de Genève, victoire de l’Humanité
En 2015, nous avions eu la chance de rencontrer et de nous entretenir longuement avec René-Jean Wilhelm, le dernier survivant de l’équipe de juristes qui, sous l’autorité de Jean Pictet, avait, en 1949, révisé les Conventions de Genève, écrit la quatrième et mis en chantier les protocoles qui verraient le jour en 1977. Il y a 71 ans, tous les Etats de la planète en étaient parties, 64 au total. Aujourd’hui, ils sont 196.
Les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels, raconté par René-Jean Wilhelm
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