Derrière les vêtements colorés et le grand sourire qu’arbore Doudou, se cache un passé douloureux, dont elle tente de se détacher pour se reconstruire. Il y a six ans, la vie de cette agricultrice et mère de famille bascule. Leur village est saccagé, les maisons incendiées et le bétail tué. Doudou et sa famille décide alors de fuir pour se mettre à l’abri.

A Ouzal, un autre village situé à quelques kilomètres de là, elle pense avoir trouver un village sûr pour s’établir, jusqu’à ce que son mari soit tué dans une attaque armée…

C’est finalement à Tendeo toujours dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière avec le lac Tchad, que Doudou et ses enfants reprennent une vie un peu plus ordinaire.

Après une année dans ce village d’accueil, la communauté locale lui prête une parcelle de terre pour que cette ancienne agricultrice puisse retrouver son indépendance d’antan et subvenir aux besoins de sa famille.

Doudou dans la parcelle prêtée. Ousmanou Balkissou/CICR

Prendre un nouveau départ

Aux victimes des conflits qui ont été forcées de fuir, le CICR fournit régulièrement des « coups de pouce », qui peuvent se matérialiser par des distributions de semences, d’outils ou encore des formations. Ces « coups de pouce » s’intègrent dans les activités de « sécurité économique« .

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Dans le cas de Doudou, le CICR lui a fourni des engrais et des semences de gombo, de maïs, de sorgho et de niébé.

« Dès demain, nous irons semer les semences d’arachide, de mil, de maïs et de niébé que nous avons reçues. Je suis tellement contente. »

Au total depuis le début de l’année, 10 000 familles (déplacées, retournées, familles d’accueil vulnérables) ont reçu 130 tonnes de semences et d’engrais dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.