Le CICR et Croissant-Rouge irakien ont fourni ce mois-ci une assistance d’urgence à plus de 2 300 familles déplacées, soit environ 11 500 personnes, vivant dans le nord de l’Irak.  Cette distribution se composait de vivres (riz, légumineuses et huile) et de kits « hygiène » (savon, shampoing, lessive, liquide vaisselle, serviettes périodiques, dentifrice). Issus de la région du Sinjar, près de la frontière syrienne, ces déplacés attendent depuis 2014 un hypothétique retour dans leur foyer.

Cette distribution, au sortir d’un nouvel hiver très difficile, vient améliorer le quotidien de survie de ces familles. Toutes sont soumises depuis 6 ans aux pénuries de tous ordres et à la promiscuité.

Promiscuité et risque épidémique

A l’heure de la pandémie Covid-19, il est important de garder à l’esprit la fragilité des personnes vivant partout dans le monde dans des camps de déplacés ou de réfugiés souvent surpeuplés. L’accès à l’eau potable, à l’hygiène et aux soins de santé y demeurent par nature précaires. Dans ces contextes, la prévention des épidémies et les contrôles sanitaires demeurent difficiles à effectuer. Situation identique dans les prisons. Coronavirus ou Choléra, toute épidémie peut devenir incontrolable et avoir de redoutables conséquences sur des populations déjà affaiblies par des conditions de vie déplorables. Depuis des décennies le CICR a acquis une expertise à travers notamment ses « Wathab », surnoms donnés aux ingénieurs sanitaires. Au quotidien, en fonction des demandes, ils travaillent à l’amélioration de l’hygiène et à la mise à disposition d’eau potable que ce soit en détention, dans des camps de déplacés voire dans certains quartiers de villes ravagées par un conflit.

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En Irak, le Croissant-Rouge a mis sur pied une campagne nationale de sensibilisation au Covid19 dans les camps de déplacés.