Le 9ème « Visa d’Or humanitaire du CICR » a été attribué aujourd’hui à Abdulmonam Eassa, photojournaliste syrien de 24 ans réfugié en France.
Le travail récompensé décrit en 10 photos les conséquences humanitaires des féroces combats de 2018 dans la Ghouta Orientale ; travail cadrant parfaitement la thématique du prix qui invite les photographes à proposer des reportages sur le sort des populations civiles dans les villes en guerre.
Pour Claude Guibal, grand reporter au service international de Radio France et membre du jury, « La guerre en Syrie a pu être documentée grâce au travail des journalistes syriens. Le quotidien de la guerre n’est palpable que par celui qui la vit, pas uniquement par celui qui en témoigne. Je suis ravie que ce sujet ait été sélectionné. C’était pour moi une évidence. »
« Les conséquences humanitaires des combats dans des zones densément peuplées sont terribles. Elles ne laissent pour choix aux personnes piégées que la fuite, abandonnant tout, ou la tentative de survie, en proie à toutes les pénuries, dans les décombres de ce qui fut une habitation. Le jury a choisi un puissant témoignage illustrant ce dilemme » commente Frédéric Joli, organisateur du Visa d’Or humanitaire du CICR.
Abdulmonam Eassa sera exposé à Perpignan, au Palais des Corts, lors de la 31ème édition du festival international de photojournalisme « Visa pour l’Image ». Son prix lui sera officiellement remis le 5 septembre.
Le jury se composait d’Isabelle de la Gasnerie (cheffe photo de La Croix), Lucas Menget (Directeur adjoint de la rédaction de France Info), Cyril Drouhet (Directeur photo et reportages du Figaro Magazine), Jérôme Huffer (directeur photo de Paris-Match), Magdalena Herrera (directrice photo de Géo) , Claude Guibal (grand reporter France Inter), Benoît Schaeffer (photographe indépendant) ainsi que d’Alyona Synenko (délégué CICR – Jérusalem) et de David-Pierre Marquet (délégué CICR – Bruxelles).
Pour mémoire, le Visa d’Or humanitaire du CICR a été créé en 2011 et est doté de 8000 euros. Les précédents lauréats furent : 2018, Véronique de Viguerie – Yémen, 2017, Angela Ponce-Romero – Pérou, 2016, Juan Arredondo – Colombie, 2015, Diana Zeineb Al-Hindawi, République démocratique du Congo, 2014, William Daniels, République Centrafricaine, 2013, Sebastiano Tomada, Syrie, 2012, Mani, Syrie, 2011 Catalina Martin-Chico, Yémen.
Abdulmonam continue aujourd’hui sa carrière de reporter-photographe, en couvrant notamment la crise des gilets jaunes.
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