Le 3 novembre dernier disparaissait à 93 ans, Jean Mohr. Pendant un demi-siècle, ce grand photographe genevois a posé son regard sur les conflits de la deuxième moitié du XXème. Un regard particulier, humanitaire, lui qui, en 1949, l’année des Conventions de Genève, était un jeune délégué du CICR…

Au début des années 50 il décide de se consacrer entièrement à sa passion, le témoignage par la phototographie. Une passion qui le conduisit à courir le monde, 50 années durant (découvrir son oeuvre ici).

Ses images témoignent de la condition humaine dans les conflits armés comme par exemple en Israël et dans les territoires palestiniens qu’il photographia de 1949 à 2002. De ce travail parut un livre et une exposition : « Côte à côte ou Face à face – Israéliens et Palestiniens : 50 ans de photographies ».

Devant son objectif, des visages de femmes, des vieillards graves ou souriants, des jeunes gens dans l’attente et des lieux souvent surprenants. La vie dans le drame, le drame dans la vie avec toujours une pudeur, une simplicité, une composition émouvante.

Ce travail dévoile également le « CICR de l’époque » et ses partenaires du Croissant-Rouge palestinien et du Magen David Adom israélien. Des instantanés dérobés dans les rues, les marchés, les salles d’opérations ou encore sur les lieux clés d’une histoire à plusieurs voix.

En 2013, une rétrospective Jean Mohr, « Avec les victimes de guerre » était créée au Musée de l’Elysée à Lausanne. Découvrez le dossier de presse très complet de cet hommage.