Les « blessures invisibles », souvent indicibles, qualifient le traumatisme psychique.  Ceux qui ont perdu des proches dans la guerre, qui ont vu tout détruire autour d’eux et en eux, leur maison, leur vie, leur avenir ; ceux qui ont fui, condamnés à l’exil brutal, à l’abandon, à la peur ; ceux qui ont été blessés, amputés, exclus, tous doivent vivre en plus avec des « blessures invisibles ». Un mot à la mode et fourre-tout, résilience, exprime comment l’humain peut parvenir à survivre à tous ces traumatismes.

Le CICR mène dans 38 pays, 77 programmes de santé mentale et de soutien psychosocial. Une centaine de professionnels essayent au quotidien de réduire la détresse psychologique de patients traumatisés. Illustration à travers trois témoignages recueillis au Nigéria, au Liban et à Gaza.

« Les blessures invisibles » affectent également le sauveteur. Le fameux stress post traumatique décrit tout d’abord chez le soldat dès le début du XXème siècle avec l’essor de la psychiatrie militaire affecte aujourd’hui nombre de travailleurs humanitaires. Ancien délégué CICR, le Dr Barthold Bierens de Haan, psychiatre et pionnier de la prise en charge des « blessés invisibles » revient sur l’histoire du traumatisme du sauveteur et de ses différentes racines.