A l’occasion de la Journée internationale des femmes, voici un coup de coeur à Marianne Gasser.
Marianne a pris ses fonctions de cheffe de la délégation du CICR en Syrie en 2009, soit deux ans avant le début du conflit. A l’époque, le travail essentiel de l’Institution consistait en son rôle d’intermédiaire neutre entre la Syrie et Israël à propos de l’occupation du Golan. C’est l’histoire, par exemple, des récoltes de pommes des paysans du Golan vendues chaque année sur le marché syrien grâce à des norias de camions CICR.
A partir de 2011, la Syrie s’enfonce dans la violence. S’ensuivra le féroce conflit. Marianne Gasser, à part une parenthèse d’un an hors du pays, va diriger les opérations du CICR (budgétairement la Syrie se place en tête des dizaines de crises dans lesquelles travaille l’institution). De Homs en 2012 à aujourd’hui La Ghouta, en passant par Madaya ou encore Alep, le rôle du CICR a été la négociation des accès aux populations et la mise en œuvre d’opérations de secours et d’assistance.
Depuis 7 ans, la discrète cheffe de délégation incarne le CICR en Syrie, la petite dame dans le grand chaos, oserais-je. Sur la base d’un entretien réalisé en novembre 2017 à Paris (Elle était l’invitée du Women’s Forum) voici ce (trop) court hommage à Marianne et à travers elle tous les collaborateurs du CICR qui, au quotidien, avec les volontaires du Croissant-Rouge arabe syrien (65 ont perdu la vie en opérations depuis 2011) font ce qu’ils peuvent pour assister et protéger la population syrienne.
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