Selon le réseau Protection and Return Monitoring Network, la reprise des combats dans la région du Sool en Somalie est responsable de plus de la moitié des déplacements enregistrés cette année. CICR et Croissant-Rouge somalien sont à pied d’oeuvre.
Sur les 822 000 personnes déplacées, 429 000 l’ont été en conséquence directe du conflit. Près de 250 000 personnes ont été déplacées en raison de la sécheresse tandis que les inondations en ont déraciné environ 130 000.
La double peine : sécheresse et violence armée
« Au cours des deux dernières années, la Somalie a subi une impitoyable sécheresse. Cela a fait la une des médias. Mais beaucoup de personnes ici subissent la double peine combinant péril climatique et violence armée », explique Alyona Synenko, porte-parole du CICR, « la Somalie est l’un des conflits les plus anciens de la région. La majorité des personnes déplacées aujourd’hui fuient la violence.»,
L’espoir défait par les combats
L’année dernière, le début de la saison des pluies combiné à une réponse humanitaire robuste avait permis d’améliorer la situation humanitaire des populations déplacées par la sécheresse. Mais, les combats, particulièrement à Las Anod dans la région contestée de Sool, ont non seulement mis à bat les premières améliorations mais aussi provoqué l’augmentation du nombre de déplacés.
Pas d’autre choix que de fuir
« Nous étions chez nous lorsque les combats ont éclaté. Les gens commençaient à fuir. Nous avons décidé d’attendre, voir comment évoluerait la situation. Le lendemain, un obus a frappé notre maison. Nous n’avions plus d’autre choix que de tout abandonner » se souvient Rodha Abdi qui a fui Las Anod.
Cette mère de neuf enfants vit aujourd’hui dans des conditions très difficiles dans le camp de déplacés de Tawakal à Garowe, dans la région de Nugal.
Rétablir le lien entre proches séparés par le conflit
«Les besoins sont nombreux. Les gens ont besoin de nourriture, d’eau potable, d’un abri. Mais ils ont aussi besoin de rester en contact avec leurs proches dont ils se sont retrouvés séparés lors de l’exode brutal » souligne Alyona Synenko.
Un coup de fil pour rassurer
Avec le concours du Croissant-Rouge somalien (SRCS), le CICR a facilité quelque 4 000 appels téléphoniques pour rétablir le contact entre déplacés du Sool et des proches. S’ajoutent à ceux-ci une centaine d’appels passés entre des blessés hospitalisés à Las anod et Garowe et leur famille.
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