Des milliers de personnes déplacées, fuyant le conflit armé, continuent d’affluer au nord du Mozambique abandonnant tout derrière elles. Le CICR poursuit ainsi ses opérations d’assistance. Dernière en date, une distribution d’articles de première nécessité à quelques 6000 personnes arrivées à Mieze, dans la province de Cabo Delgado.

« C’est désolant de voir les terribles conditions dans lesquelles les gens arrivent. Des familles entières se retrouvent dénuées de tout », déplore Abdirizak Ahmed Maalim Mohamednoor, coordinateur « sécurité économique » du CICR au Mozambique. « Les habitants de Mieze ont ouvert leurs portes aux déplacés d’Ancuabe, mais ils ont aussi des familles nombreuses et, dans nombre de cas, leurs conditions de vies initiales étaient précaires. Certaines familles n’ont pas de toit où s’abriter ».

Articles de première nécessité

Les personnes déplacées vivent chez des parents ou dans des familles d’accueil. Elles ont reçu des bâches, des seaux, des couvertures, des moustiquaires, du savon et des articles de cuisine, tels que des casseroles et des couverts pour améliorer leur installation de fortune.

Déplacements sans fin

Le CICR est de plus en plus préoccupé par les conséquences humanitaires du conflit armé. Les gens se déplacent au gré de la violence, fuyant tel endroit pour un autre puis fuyant à nouveau. Ils abandonnent tout, à pied, parfois en bus, pour des destinations plus sûres.

Sur la route, les membres de la famille sont souvent séparés et de nombreux enfants se retrouvent sans tuteur adulte. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 55 % des personnes récemment déplacées ont moins de 18 ans.

Pression sur les villages hôtes

Le déplacement entraîne une augmentation rapide de la population dans les villes et villages d’accueil, et l’accès aux services essentiels comme l’éducation, les soins de santé et l’eau potable devient un défi. 36 000 personnes ont fui le district d’Ancuabe au cours du mois de juin. Au total, plus de 780 000 personnes à Cabo Delgado sont déplacées en raison du conflit armé.

 

Depuis janvier 2022, le CICR a :

  • Organisé la distribution d’articles ménagers essentiels à 21 000 personnes ;
  • Réalisé des transferts d’argent à 2 905 familles déplacées à Pemba, Montepuez et Metuge ;
  • Construit des pompes à eau, des structures de stockage d’eau et des puits ;
  • Fourni un système avec des panneaux solaires autonomes pour fournir de l’eau à 10 000 personnes déplacées et aider à prévenir les maladies d’origine hydrique ;
  • Procédé à la création de comités communautaires pour gérer et entretenir les systèmes d’approvisionnement en eau ;
  • Réhabilité six centres de santé à Pemba (Muxara, Mahate et Ingonane) et Montepuez (Niuhula, Napai et Namueto). Les établissements fournissent des services de santé à quelque 166 000 personnes.
  • Fourni un soutien à la vaccination contre la COVID-19 d’un million de personnes vivant dans des zones touchées par le conflit armé dans les provinces de Cabo Delgado, Sofala et Manica, en partenariat avec la Croix-Rouge du Mozambique.