La délégation du CICR au Mali vient de publier le traditionnel bulletin de ses opérations couvrant le premier semestre 2021. L’occasion de découvrir la large palette de programmes d’assistance et de protection de l’institution mis en œuvre depuis Bamako et d’autres villes du pays. Affecté tant par les graves conséquences humanitaires du conflit mais aussi par celles du réchauffement climatique, le pays continue de faire face à d’importantes difficultés.

Le centre orthopédique de Mopti, opérationnel

L’information majeure du semestre écoulé reste sans nul doute la présentation du flambant neuf Centre régional de réadaptation rhysique et de réhabilitation fonctionnelle de Mopti.

7285 patients ont été accueillis entre janvier et juin 2021. Il s’agit pour beaucoup de victimes de combats ou d’engins explosifs. Le centre de Mopti demeure une réalisation impressionnante, fruit de l’initiative et de l’opiniâtreté du CICR, et porté par un système de financement innovant.

Soutenir les populations face au changement climatique

Côté fléau, autre que la violence armée, les températures… En moyenne, 44°C dans la région de Tombouctou. Les effets s’accélérant du changement climatique laissent augurer de plus en plus de difficultés pour la population. Le CICR a mis en place pour le village de Inabelbel, des moyens de production en eau potable tant pour les 2 400 habitants que pour le bétail.

Porter la parole du droit international humanitaire

Comme partout sur la planète « guerre », le CICR a poursuivi ses efforts de promotion et de diffusion du droit international humanitaire. Public cible : les porteurs d’armes. C’est ainsi que les équipes du CICR ont, par exemple, conduit une série de séances de sensibilisation auprès de 9 000 soldats des Forces armées maliennes.

Retrouver les siens

Dans le bulletin semestriel, une histoire qui rime avec espoir. Amadou, loin de sa famille depuis douze ans et dans l’incapacité à donner signe de vie, a pu enfin retrouver les siens. Le fruit du travail de fourmi que l’on appelle dans le monde Croix-Rouge/Croissant-Rouge, le service des recherches ou RLF (pour rétablissement des liens familiaux).

Soigner à Kidal

Côté portrait, le bulletin propose celui du Dr Siaka Sogoré, chirurgien du CICR au Centre de santé de Kidal. Depuis cinq ans, il travaille à la prise en charge des blessés de guerre et des urgences nécessitant une intervention chirurgicale. Avec ses collègues du programme santé, le Dr. Sogoré apporte également un soutien au personnel soignant local du centre.

Prévenir à Ménaka

Ménaka, proche de la frontière avec le Niger, connait depuis plusieurs années violence armée et déplacements de populations. Le CICR a financé la construction d’un entrepôt afin de permettre à la Croix-Rouge de disposer d’une capacité de réaction rapide en cas d’urgence.