En janvier, Grimari avait été le théâtre de combats opposant les forces étatiques à des groupes armés. Des milliers de personnes avaient été alors forcées de fuir dans la brousse alors que d’autres avaient trouvé refuge dans les zones urbaines où elles se sentaient plus en sécurité.
« De nombreuses familles ont tout perdu. Elles vivent dans des conditions très précaires et dépendent encore de l’aide humanitaire pour se nourrir », explique Oumarou Rabiou Daddy, chef de la sous-délégation du CICR à Bambari.
Cette distribution de vivres qui s’est déroulée entre le 7 et le 10 avril à Grimari et à Ngoulinga. Elle permettra de couvrir les besoins alimentaires urgents de 12 500 personnes.
Chacune des 2 500 familles a reçu du riz, du niébé, de l’huile, et du sel en quantité suffisante pour couvrir leurs besoins pendant un mois.
« Cela fait longtemps que je n’ai pas vu mes enfants aussi heureux. Nous traversons des moments difficiles car nous avons tout perdu lors des derniers affrontements », raconte Mireille, forcée de fuir à Grimari avec ses cinq enfants. « Petit à petit j’espère pouvoir reconstruire une vie. Je rentre aujourd’hui chez moi avec du riz et des haricots pour cuisiner un repas à la famille », poursuit-elle.
En raison du conflit et de l’insécurité, les agriculteurs, qui sont majoritaires dans les communautés, ont vu une partie de leurs récoltes pillées ou brûlées.
Répondre aux besoins urgents tout en apportant des solutions de moyen terme
Au-delà des besoins urgents, le CICR souhaite accompagner les populations vulnérables pour qu’elles puissent à terme subvenir de manière autonome à leurs besoins alimentaires.
L’institution leur fournira dans les prochaines semaines des semences de maïs, d’arachide, de niébé, de gombos et courges ainsi que des outils agricoles afin qu’elles puissent relancer leurs activités de production alimentaire pour répondre aux besoins nutritionnels et économiques.
« Ces semences aideront les communautés à relancer leurs activités agricoles en produisant suffisamment pour se nourrir et moins dépendre de l’aide humanitaire. Nous espérons qu’une bonne récolte leur permettra d’économiser des semences pour la prochaine campagne agricole », souligne Christian Gneba, coordinateur du programme de sécurité économique du CICR.
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