Ce programme de vaccination sonne comme un soulagement pour les 56 000 familles propriétaires des élevages qui envisagent désormais l’avenir avec un souci en moins.
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Dans les zones arides touchées par les conflits, au Niger ou ailleurs dans les pays du Sahel, la stabilité économique des éleveurs demeure extrêmement fragile. L’insécurité grandissante ne leur permet plus d’observer une pratique séculaire : la transhumance au-delà des frontières actuelles. De plus, les déplacements de populations, liés aux conflits et autres formes de violences, pèsent considérablement sur les ressources naturelles existantes, notamment sur l’eau.
A l’insécurité et à ses conséquences humanitaires, s’ajoute aussi pour les éleveurs le changement climatique qui impacte significativement la raréfaction des ressources en eau et en pâturages.
« La vaccination du bétail préserve la santé des animaux et leur valeur marchande, donnant ainsi aux éleveurs la possibilité de les vendre à des prix rentables et ainsi acheter des céréales », explique M. Nereyabagabom, coordinateur en sécurité économique au CICR.
Chaque année au Niger, le CICR participe à la vaccination de millions de têtes d’animaux (tout espèces confondues, petits et grands ruminants) en collaboration avec les autorités locales. Quelque 234 agents de santé animale ont participé à la campagne cette année, dont certains ont reçu au préalable une formation intensive en matière de fourniture de services vétérinaires. En soutien aux autorités, le CICR fournit également des médicaments notamment l’ivermectine, le matériel de vaccination et les équipements pour la chaine de froid, la prise en charge des coûts logistiques liés aux déplacements des équipes sur le terrain ainsi que les honoraires des agents de vaccination.
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