Les 15 et 16 février derniers, de violents combats entre forces nationales et groupes armés ont déchiré Bambari, à 350 kilomètres au nord-est de Bangui, la capitale Centrafricaine. Les conséquences humanitaires de ces deux jours sont venues s’ajouter à celles des violences de décembre. « La ville porte les stigmates des combats, parfois très violents », relève Oumarou Rabiou Daddy, chef de sous-délégation du CICR à Bambari. « Au cours des affrontements, les voies servant à l’acheminement des secours, ont été coupées. Les blessés, surtout parmi la population civile, sont restés bloqués chez eux ou au poste de secours de la Croix-Rouge Centrafricaine où plus d’une dizaine de blessés ont pu être stabilisés ».
Evacuations sanitaires et conséquences humanitaires
Au gré d’une accalmie, le CICR et la Croix-Rouge centrafricaine ont pu évacuer 25 blessés, dont des femmes et des enfants. Ils ont été pris en charge à l’Hôpital universitaire de Bambari par une équipe de Médecins Sans Frontières.
En parallèle, avec le soutien logistique et matériel du CICR, les volontaires de la Croix-Rouge ont procédé au ramassage et évacuation des dépouilles mortelles.
Aujourd’hui, le calme semble revenu. Les populations traumatisées essaient de reprendre leurs activités. Mais les inquiétudes subsistent. « Des restes explosifs de guerre ont été identifiés et récupérés par des équipes de démineurs, mais nous sommes préoccupés par les risques liés à la présence d’éventuels explosifs ou munitions dans les quartiers où vivent les populations », poursuit Oumarou Rabiou Daddy.
Respecter les principes élémentaires du droit international humanitaire
Si la situation se veut désormais rassurante à Bambari, nombre de violences sont perpétrées ailleurs dans pays. Voilà pourquoi le CICR rappelle à toutes les parties impliquées leurs obligations de respecter et de protéger les personnes ne participant pas ou plus aux hostilités, notamment les civils, les blessés, et les détenus. Ils se doivent également, conformément aux principes du droit international humanitaire, de respecter les biens civils, et de veiller à ce que le traitement des dépouilles mortelles puisse se faire en sécurité et dans la dignité.
Le personnel soignant et les secouristes de la Croix-Rouge demandent de leur côté aux parties au conflit à ce que leur soient fournies les garanties nécessaires pour pouvoir accéder aux victimes.
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