Le 16 novembre prochain le CICR organise à Paris un colloque international(*) :
« Protéger toutes les victimes des conflits armés : l’incessant combat ».
Protéger toutes les victimes des conflits armés tient du combat ; du combat permanent pour le respect du droit international humanitaire fondé sur les quatre Conventions de Genève de 1949 et leurs deux protocoles additionnels de 1977. L’ambition de ses inventeurs et de ses promoteurs : « Humaniser » la guerre, à défaut de l’interdire. Y mettre des limites.
Le droit international humanitaire est universel. Il est aussi contraignant. Les Etats se sont engagés à le respecter et à le faire respecter. Il protège tous les gens dans la guerre, les civils bien sûr mais également les combattants blessés, malades ou capturés. Il interdit de faire la différence entre une « bonne » et une mauvaise « victime », il oblige tout combattant à respecter des principes intangibles de distinction, de proportionnalité, de précaution.
Il a fallu plus d’un siècle pour bâtir ce monument juridique, de la première Convention de Genève en 1864 aux Protocoles additionnels de 1977. 40 ans tout juste après l’achèvement de l’édifice, le combat pour le respect du droit demeure incessant. Il suffit de suivre l’actualité pour constater que le combat est loin d’être terminé.
En 1977, les Etats, sur proposition du CICR, acceptèrent de compléter les Conventions de Genève de 1949 pour renforcer la protection juridique des personnes victimes des conflits armés, particulièrement les civils et les blessés.
Pour comprendre la portée majeure des Protocoles additionnels, il faut remonter aux années 50 où le CICR, face à la multiplication des conflits de décolonisation, la Guerre froide et la course aux armements, avait pris conscience de la nécessité de compléter le droit international humanitaire existant. Il faudra plus de vingt ans de négociations pour que les Etats acceptent, en 1977, deux protocoles additionnels aux Conventions de Genève ; le premier concernant les conflits internationaux, le deuxième, les conflits internes.
Le colloque du 16 novembre prochain, placé sous le haut patronage de Monsieur François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, s’ouvrira en présence notamment de Madame Florence Parly, ministre des Armées et de Monsieur Peter Maurer, président du CICR.
Il s’articulera autour de trois tables rondes ancrées sur les conséquences humanitaires des conflits armés actuels, la protection, notamment des populations civiles et la pertinence du droit international humanitaire plus que jamais d’actualité :
1) « De la guérilla au terrorisme : la pertinence du droit international humanitaire face aux réalités contemporaines ».
2) « La protection des civils : un impératif dans la conduite des hostilités ».
3) « Respecter et faire respecter le droit international humanitaire dans les conflits armés ».
(Voir la composition des tables rondes sur le site du colloque : http://colloque.cicr.org)
Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères et Madame Marielle de Sarnez, présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale rejoindront le président du CICR pour clôturer cette journée d’échange et de réflexion.
(*) Colloque organisé par la délégation régionale du CICR en France en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère des Armées, l’Ambassade de Suisse et la Croix-Rouge Française (CRF).
Bonjour,
Etudiant en action humanitaire, option assistance juridique. J’ai produit un memoire sur la protection juridique des personnels humanitaires en periode de crise.
J’evoque le fait que le theme sur la protection des personnels humanitaires, considerés de personnes civiles trouve deja des limites et le probleme se pose avec acuité.
Bonjour
Je suis chercheur en droit international humanitaire et je suis pour le moment au Centre de droit international de l’Université Libre de Bruxelles pour mes recherches.
Je réalise que ce colloque m’intéresse
Tout le monde est invité ou pas? Si Oui comment participer?
Cordialement
Richard NDAYIZIGAMIYE
Bonjour et merci de toujours nous mettre au parfum de l’actualité du droit international humanitaire