En ce moment, la 34ème Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge rassemble les composantes de l’un des plus vastes réseaux humanitaires du monde, qui comprend 191 Sociétés nationales, ainsi que 196 États parties aux Conventions de Genève. Cet espace de rencontre unique et apolitique vise à faire progresser les solutions humanitaires aux défis mondiaux.
Cette année, la Conférence internationale se déroule dans un contexte mondial marqué par une polarisation croissante. Alors que les conflits armés se multiplient et s’intensifient, les discussions de cette conférence résonnent de façon particulièrement forte avec l’actualité. L’escalade des conflits et des catastrophes engendrent des crises humanitaires d’une ampleur sans précédent, mettant en lumière l’urgence de recentrer l’attention sur le respect du droit international humanitaire et la protection des civils. Dans ce climat troublé, les débats et les engagements pris lors de la Conférence internationale revêtent une importance capitale pour renforcer la réponse internationale aux souffrances humaines.
Un appel à l’instauration d’une culture universelle de respect du droit international humanitaire (DIH)
Tel est l’objectif de la première des cinq résolutions visant à orienter l’action humanitaire mondiale et à relever les défis émergents. Celle-ci vise à encourager tous les États, ainsi que les organisations humanitaires et les sociétés civiles, à renforcer le respect et la diffusion du DIH. L’objectif est de garantir que ce cadre légal soit connu, compris et appliqué de manière constante dans tous les contextes de conflits. En effet, le DIH constitue un socle indispensable pour protéger les populations civiles, les infrastructures essentielles, ainsi que le personnel médical et humanitaire dans les zones de conflit.
Lors de l’ouverture de la Conférence, Mirjana Spoljaric, présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a souligné l’urgence de la mise en application de cette résolution : « Les souffrances insupportables causées par les conflits en cours exigent une action immédiate. Trop de communautés sont détruites et trop de familles sont déchirées dans les zones de guerre actuelles. La communauté internationale doit de toute urgence réaffirmer son engagement en faveur du droit international humanitaire et donner la priorité à la protection des civils. Renforcer ce consensus est essentiel pour notre humanité commune. »
L’article premier des Conventions de Genève rappelle un principe fondamental, au cœur même de cette première résolution : les États signataires sont engagés non seulement à respecter, mais aussi à faire respecter ces Conventions en toutes circonstances. Face aux nombreuses violations du DIH, il ne suffit pas de les condamner en restant à l’écart. Les États ont la responsabilité d’agir concrètement en mobilisant tous les outils à leur disposition pour prévenir et mettre fin à ces infractions.
Dans le cadre de cette résolution, des initiatives de sensibilisation et de formation sont envisagées pour diffuser largement les principes du DIH. Le CICR appelle également les gouvernements à renforcer les mécanismes nationaux et internationaux permettant de surveiller et de sanctionner les violations de ces règles.
Pour en savoir plus sur les 5 propositions de résolutions
Déclaration conjointe du CICR et de la Fédération internationale
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