En 2023, les besoins humanitaires au Mali restent conséquents. Dès le début de l’année, selon l’ONU, 8.8 millions de personnes avaient besoin d’aide humanitaire alors que l’insécurité alimentaire touche 1.8 million de personnes. Dans ce contexte, le CICR travaille tout azimut auprès de la population.

Parmi les activités développées au Mali par le CICR, il y a les programmes de sécurité économique visant à redonner un peu d’autonomie aux plus vulnérables. L’institution vient de fournir une aide financière à 1 600 familles de déplacés qui ont tout perdu à cause des effets combinés du conflit et du changement climatique.

L’histoire de Fatoumata

Pour échapper les violences, Fatoumata et les 18 membres de sa famille ont fui leur région d’origine de Mopti. Ils ont trouvé refuge dans la région de Tombouctou plus au nord. Un mois après son installation, des pluies diluviennes ont ravagé la maison de Fatoumata, lui faisant perdre, à nouveau, tout ce dont elle disposait.

Lorsque les tempêtes traversent cette région désertique, elle emporte et détruit tout ce qui se trouve sur son passage.

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Faire face au conflit, aux aléas climatiques et à l’inflation des prix

A l’instar de Fatoumata, d’autres familles de déplacés se sont retrouvées dans un total dénuement après que leur maison a été détruite par les pluies. Au total, 1 600 ménages ont bénéficié d’un soutien en espèces du CICR pour retrouver un peu d’autonomie, acheter des vivres essentiels à leur survie. Dans le cas de Fatoumata, cette aide lui a aussi permis de rembourser l’argent qu’elle avait dû emprunter pour construire sa maison :

La situation humanitaire au Mali est préoccupante. La combinaison d’un conflit armé prolongé, de déplacements internes et d’un accès humanitaire limité menace de plonger près d’un million d’enfants de moins de cinq ans dans la malnutrition aiguë d’ici la fin de cette année au Mali – et au moins 200.000 risquent de mourir de faim si une aide vitale ne parvient pas à les atteindre, déclaraient en septembre 2023 les agences de l’ONU.

Malgré l’ampleur de la crise, les appels humanitaires pour le Mali restent gravement sous-financés.