Il y a presque 30 ans, le Rwanda sombrait dans l’abîme du génocide. Alors que tous les étrangers quittaient le pays (à partir d’avril 1994), le CICR décidait de rester à Kigali, intégrant dans sa délégation une poignée d’employés de Médecins sans frontières. A la tête de cette équipe qu’il convient de qualifier d’héroïque, Philippe Gaillard.

En 2014, il avait accepté de nous livrer son témoignage, humble et pudique, d’une expérience qui l’a marqué à vie. On y découvre toute la complexité du travail humanitaire dans des conditions terrifiantes et de la nécessité de « négocier » même avec les pires individus pour obtenir des résultats. « Serrer la main du diable » comme dit Philippe Gaillard, permit de sauver quelque 80 000 personnes d’avril à juillet 1994.

Voici « La vendage ou les fantômes du Rwanda », le récit poignant de celui qui, après une vie au CICR, devint vigneron dans son Valais natal, en Suisse.