Il y a trente ans dans le Caucase, s’achevait la guerre d’Abkhazie (1992-1993), un conflit armé post-soviétique qui opposait forces russo-abkhazes à l’armée géorgienne. Trois décennies plus tard, le CICR travaille toujours le dossier des personnes portées disparues en lien avec ce conflit.
La semaine passée, deux dépouilles ont pu être restituées à leur famille, portant à 230, le nombre de dépouilles identifiées et restituées en treize ans. La cérémonie a été réalisée à Soukhoumi, capitale abkhaze.
Archives de 1999 du CICR : l’expérience du conflit géorgien/abkhaze
Un mécanisme impliquant les anciennes parties au conflit
Cette restitution a été possible grâce au Mécanisme de coordination sur les personnes portées disparues en relation avec les événements du conflit armé de 1992-1993. Les Abkhazes et les Géorgiens y participent avec le soutien du CICR depuis 2010. Ce mécanisme est de nature purement humanitaire et a été créé au nom des familles des personnes disparues.
Cérémonie solennelle d’adieu
Peu avant la cérémonie solennelle d’adieu aux défunts, les familles ont reçu des informations sur le processus si particulier de recherche, de récupération des dépouilles et de leur identification. Des experts en enquête médico-légales, des psychologues et des spécialistes de l’organisation locale Bridge ont participé à cette séance d’information.
Aujourd’hui, deux familles ont désormais pu entamer le travail de deuil ; les preuves ayant fini par être apportées après trente années à rester sans savoir.
1 926 personnes toujours manquantes
« Un plus grand engagement des parties est nécessaire pour garantir un plus grand nombre d’identifications et de restitution aux familles », explique Agnès Coutou, envoyée du CICR pour les personnes portées disparues dans le Caucase. « Il est important que le mécanisme mis en place au niveau local s’inscrive de manière durable tout comme il est essentiel que les familles soient impliquée dans ce travail ».
Au total, 1 926 personnes, dont des militaires et des civils, sont toujours portées disparues en raison du conflit armé de 1992-1993.
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