Le discours de la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, cette semaine à New-York devant le Conseil de Sécurité des Nations unies, a été un plaidoyer pour le protection des populations civiles et le respect du droit international humanitaire.

Au regard de la situation mondiale, il n’est pas inutile, en effet, de rappeler aux 196 Etats parties aux Conventions de Genève leurs obligations de « respecter et de faire respecter, en toute circonstance, » le droit international humanitaire. Une obligation qui doit devenir une priorité politique selon la présidente du CICR.

La pertinence du droit international humanitaire

Mirjana Spoljaric a exhorté les Etats à faire de la protection des civils une priorité notamment en regard de la conduite des hostilités, particulièrement dans les zones densément peuplées. Et de rappeler les principes intangibles de distinction, de proportionnalité et de précaution.

Les défis du changement climatique

La présidente du CICR s’est également inquiétée des conséquences humanitaires de conflits armés dans des contextes déjà fragilisés tant par l’insécurité alimentaire, que par les effets du changement climatique. Cette réalité est un argument supplémentaire pour exhorter les Etats à resptecter et à faire respecter le droit international humanitaire.

Laisser l’accès à l’humanitaire conformément au droit

Enfin, Mirjana Spoljaric s’est inquiétée du peu de mise en oeuvre par les parties aux Conventions de Genève d’un accès humanitaire neutre et impartial en zone de conflit armé.

Le respect du DIH doit devenir priorité politique

« Le CICR continue d’insister sur l’effet préventif et protecteur du droit international humanitaire. Ce droit protège les civils. Le respecter, c’est prévenir les violations et les abus. C’est aussi réduire le coût humain de la guerre tout en maintenant ouverte la voie vers des accords de cessez-le-feu, et in fine vers une paix durable, une économie qui fonctionne et un environnement naturel sain. J’appelle tous les États à faire respecter le droit international humanitaire, y compris en usant de l’influence qu’ils peuvent exercer sur les autres. En ces temps où des tensions géopolitiques viennent s’ajouter à des tendances mondiales inquiétantes, le respect du droit international humanitaire doit devenir une priorité politique. »

Le discours sur la protection des civils prononcé par Mirjana Spoljaric, présidente du Comité international de la Croix-Rouge, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, est à retrouver ici.