Le CICR est parvenu ce week-end à acheminer depuis sa base logistique d’Amman en Jordanie, une première cargaison humanitaire. Huit tonnes de secours et moyens médico-chirurgicaux ont pu se poser à Port-Soudan, principal port du Soudan sur la mer Rouge à quelque 800 kilomètres au nord-est de la capitale, Khartoum. Le défi désormais : acheminer l’aide par la route vers les structures de santé.

Ce premier frêt humanitaire est destiné aux hôpitaux mais aussi aux volontaires du Croissant-Rouge soudanais chargés de l’évacuation des blessés par les combats. Il comporte produits anesthésiques, consommables, matériel de suture et autres matériels médico-chirurgicaux. Ceci permettra de soigner des milliers de blessés par arme.

Soutenir soignants et secouristes

« Depuis le début du conflit, les soignants et secouristes font ce qu’ils peuvent dans des conditions très difficiles en termes de sécurité : ils sont pour la plupart à court de fournitures médicales et n’ont plus d’accès à l’eau et à l’électricité », explique Patrick Youssef, directeur régional du CICR pour l’Afrique. « L’acheminement de secours dans un contexte extrêmement dangereux et volatile demeure un défi logistique. Nous sommes soulagés de pouvoir enfin faire arriver du matériel médical dans le pays. »

Le défi de l’acheminement sur le terrain

Néanmoins, tant que les hostilités se poursuivent, les équipes du CICR attendront les garanties de sécurité nécessaires données par les parties avant de s’engager en direction des structures de santé situées dans les localités où les combats sont en cours, notamment à Khartoum.

Un deuxième avion-cargo en préparation

Le CICR est reconnaissant aux autorités jordaniennes pour le soutien apporté dans la mise à disposition rapide d’un avion-cargo. Il salue également l’esprit de coopération dont ont fait preuve les autorités civiles soudanaises chargées de faciliter l’arrivée de ce premier vol humanitaire avec à son bord secours et personnel. Un deuxième avion est en préparation.

Respecter, civils, blessés et détenus

Comme il le martèle depuis quinze jours, le CICR rappelle aux parties au conflit leurs obligations au titre du droit international humanitaire. Faciliter le travail du personnel médical et humanitaire, traiter les détenus avec humanité ou encore prendre toutes les précautions possibles pour épargner les civils et éviter de causer des dommages aux biens et aux infrastructures de caractère civil ne sont pas des options mais des obligations.