Dix jours d’intenses combats en zones densément peuplées ont eu des conséquences humanitaires aussi tragiques qu’immédiates. Sans cessez-le-feu respecté, les populations ne pourront avoir accès aux choses les plus essentielles comme la nourriture, l’eau et les soins.

Les combats de rue et l’utilisation d’armes lourdes dans Khartoum ont un impact dévastateur tant sur les habitants qui n’ont pour choix que de se terrer chez eux ou de fuir, que sur les infrastructures essentielles. Pour Patrick Youssef, directeur régional du CICR pour l’Afrique : « Khartoum est une ville densément peuplée. L’utilisation d’armes lourdes transforme chaque coin de rue en champ de bataille. Ce sont les civils qui payent le plus lourd tribut. Des centaines de personnes ont été tuées, des milliers d’autres blessées ».

« Nous exhortons la communauté internationale à aider à trouver une solution politique durable pour mettre fin à l’effusion de sang » poursuit Patrick Youssef.

Pénuries signalées dans les hôpitaux

Les hôpitaux arrivent de moins en moins à remplir leurs fonctions. Le personnel médical, par manque de sécurité, ne parvient pas à prendre son service alors que les pénuries en médicaments et consommables s’accroissent de jour en jour. Outre Khartoum, la violence touche d’autres régions du pays comme le Darfour à l’ouest où sont signalées victimes et pénuries.

Les parties doivent respecter les fondamentaux du droit humanitaire

Le CICR exhorte les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire  : « toutes les parties à la violence se doivent de prendre toutes les précautions possibles pour éviter que les civils ne soient blessés et tués. Les infrastructures essentielles, comme les hôpitaux et le réseau énergétique, doivent également être protégées. Ce n’est pas une option mais une obligation légale ! », conclut Patrick Youssef.

Priorités : soutien des hôpitaux et accès à l’eau

Le CICR, présent au Soudan depuis 1978, réaffirme sa détermination à assister et protéger toutes les personnes dans le besoin et demande aux parties de donner des garanties de sécurité permettant l’accès humanitaire. Les priorités absolues demeurent le soutien des hôpitaux et l’accès à l’eau potable.