A l’issue de la 7ème réunion du Comité de surveillance sur la mise en œuvre de l’accord d’échange de détenus, le bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Yémen (OSESGY) et le CICR ont cosigné la déclaration suivante :

Le 20 mars à Genève, les parties au conflit au Yémen ont conclu une réunion de dix jours de pourparlers portant sur la question des détenus. A la suite de l’Accord de Stockholm (décembre 2018 sur le cessez-le-feu), les parties au conflit ont finalisé un plan de mise en œuvre pour la libération de 887 détenus issus des deux camps. Les parties ont également convenu de se retrouver en mai pour discuter d’autres libérations. Elles se sont engagées à entreprendre des visites conjointes dans les centres de détention et permettre l’accès à tous les détenus.

Lors de cette septième réunion du Comité de surveillance, comme lors des précédentes, les parties sont convenues d’adopter une approche progressive dans le cadre de leur obligation de libérer tous les détenus. En octobre 2020, déjà, le comité de surveillance avait convenu de la libération de plus d’un millier de détenus issus des deux camps.

« Je salue les résultats d’aujourd’hui et remercie les parties d’avoir su faire les compromis nécessaires pour parvenir à cette conclusion. Je me joins aux centaines de familles yéménites qui attendent avec impatience la mise en œuvre rapide et sans heurts des libérations. Je ne peux qu’espérer que la douloureuse attente des familles prenne fin rapidement », souligne l’Envoyé spécial du Secrétaire Général pour le Yémen, Hans Grunberg, « ées Nations Unies restent prêtes et soucieuses de faciliter les libérations de tous les détenus en lien avec le conflit. J’encourage également les parties à prendre les initiatives qui conduiraient à la libération d’autres détenus sur une base unilatérale et continue. »

L’envoyé spécial a, à l’issue de cette 7ème réunion, remercié le gouvernement suisse pour l’accueil et réitéré son indéfectible soutien à la mise en œuvre de l’accord d’échange de détenus. Il a également exprimé sa gratitude pour le rôle important du CICR dans la facilitation de l’opération de libération.

« Il s’agit d’une étape cruciale. Celle-ci mettra fin à la douleur de nombreuses familles et contribuera, nous l’espérons, à renforcer la confiance entre les parties qui conduira à de nouvelles opérations de libération », insiste Daphnée Maret, cheffe de la délégation du CICR au Yémen. « Le CICR est prêt à continuer à jouer son rôle d’intermédiaire neutre et à faciliter les visites aux détenus. Celles-ci sont strictement humanitaires et contribuent, entre autres, au rétablissement des liens familiaux. Chaque soutien apporté aux opérations de libération, au transfert et au rapatriement de détenus et un espoir de plus de voir retourner chez elle la totalité détenus en lien avec le conflit ».

Traduction : Frédéric Joli