Plus de deux ans d’un féroce conflit ont causé de dizaines de milliers de morts et de millions de déplacés. Les conséquences humanitaires des combats demeurent très lourdes. L’état des infrastructures de santé illustre tragiquement la situation.
Dans le Tigré (au nord de l’Ethiopie), par exemple, l’accès aux soins est un euphémisme tant le système de santé a été endommagé, voire carrément détruit. Seule note d’espoir, l’amélioration de l’accès humanitaire aux populations de cette région.
Le CICR a usé ces deux dernières années de tous les moyens possibles pour accéder aux victimes. On se souvient des norias aériennes chargées de frêt médical sur Mekele, la capitale régionale, puis de la reprise progressive des convois terrestres. Aujourd’hui, l’accès s’est amélioré vers nombre de zones. Pour autant, les besoins restent colossaux.
Voir la déclaration de la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, à l’issue de sa mission dans la Corne de l’Afrique.
Soutenir les infrastructures médicales encore opérationnelles
Personnes mortes faute de soins, ambulances pillées, vandalisées ou détruites pendant le conflit ont émaillé plus de deux ans de conflit. La Croix-Rouge éthiopienne, principal opérateur d’évacuations sanitaires, n’a pas encore pu reprendre entièrement ses services dans le Tigré. La cause est logistique. Avant le conflit, le parc ambulancier comptait 250 ambulances. Aujourd’hui, il n’en reste que 82.
Soutenir le système de santé au-delà du Tigré
Face aux énormes besoins, le CICR a intensifié son soutien dans la région mais aussi dans le pays tout entier. Il a ainsi élargi ses opérations dans les régions d’Oromia, d’Afar, d’Amhara et de Somali où les établissements de santé ont également souffert de destructions.
Le soutien médical du CICR en 2022
Au final, le CICR a soutenu 94 établissements de santé en Éthiopie en 2022, dont 29 dans le Tigré. Les équipes ont assuré des consultations de santé primaire bénéficiant à plus de 400 000 personnes. Quelque 59 800 blessés de guerre ont été pris en charge dans les régions d’Amhara, d’Afar, du Tigré, d’Oromia et de Somali et 11 500 amputés suivis en réadaptation physique.
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