En 2022, le CICR a, conformément à son mandat, visité plus de 3400 personnes détenues en lien avec le conflit armé. L’objectif comme partout ailleurs est de s’assurer des conditions de traitement et opérer le rétablissement du contact familial. Ces opérations, ainsi que celles en lien avec les transferts et rapatriements resteront d’actualité en 2023.

Début décembre, le CICR a effectué une visite de dix jours au centre de détention de Khamis Mushait, en Arabie saoudite. Les personnes, aux mains des forces conjointes, y sont incarcérées pour des motifs en lien avec le conflit. Une visite similaire, côté yéménite, avait eu lieu à Sanaa en octobre dernier.

S’assurer des conditions de détention

Dans les conflits armés non internationaux, le CICR peut proposer ses services pour s’assurer que l’ensemble des personnes privées de liberté bénéficient de conditions de détention conformes avec ce que prévoit le droit international humanitaire. Ces visites permettent d’évaluer les conditions de vie des détenus et de rétablir puis maintenir le lien de chaque détenu avec ses proches.

L’acceptation du CICR par les parties

« Nous saluons la manière dont toutes les parties ont manifesté en 2022 un engagement constant envers les détenus. L’acceptation du travail du CICR a pu faciliter les évaluations de l’état de santé des populations carcérales, permis l’échange de nouvelles avec les familles et plaider pour des libérations en toute sécurité » énumère Fabrizio Carboni, directeur régional du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient.

Espoir dans les négociations

« Forts de la confiance témoignée par les parties envers la mission du CICR, nous réaffirmons notre détermination à continuer d’apporter notre soutien aux autorités détentrices pour les aider à garantir des conditions de détention humaines. Nous attendons la conclusion des négociations politiques en vue de la libération, du transfert et du rapatriement de toutes les détenus, qui pourront ainsi retrouver leurs familles après des années de séparation ».

Le CICR intervient sur plus de 1 500 libérations

A la suite de l’accord de Stockholm de décembre 2018, le CICR, intermédiaire neutre dans les conflits armés, a participé à plusieurs reprises à des opérations simultanées ou unilatérales de libération et de transfert. Au total plus de 1 500 détenus ont recouvré la liberté.

Garder la confiance des parties

« L’action menée par le CICR pour évaluer les conditions de vie et les besoins des personnes privées de liberté en lien avec le conflit au Yémen vise à contribuer au renforcement des mesures de confiance entre les parties ; nous continuons à espérer que notre action aidera les parties à parvenir à une indispensable solution politique pour mettre fin au conflit », poursuite Fabrizio Carboni.

Plus de soixante ans d’opérations du CICR

Le CICR est présent au Yémen depuis plus de soixante ans ainsi que dans différents pays du Conseil de coopération du Golfe (depuis six ans en Arabie saoudite, notamment) afin de promouvoir le respect du droit international humanitaire en temps de conflit armé et de fournir une aide humanitaire aux communautés qui en ont besoin.