La présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, vient d’effectuer une visite de quatre jours en Ukraine. Elle s’est rendue à Odessa et à Mykolaiv ainsi que dans la région de Kherson et à Kyiv pour y rencontrer les autorités, des proches de prisonniers de guerre et des communautés affectées par le conflit armé.

Au cours de sa visite, la présidente du CICR a eu des entretiens avec le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, ainsi qu’avec le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, et le commissaire du Parlement ukrainien aux droits de l’homme. Elle a en outre rencontré les chefs des administrations régionales de Kherson et de Mykolaiv et s’est entretenue avec les dirigeants de la Croix-Rouge ukrainienne. La visite s’est terminée dimanche.

« La situation humanitaire est dévastatrice – j’ai pu le constater par moi-même. J’ai vu comment les familles ont été dispersées, et comment les coupures de courant et les températures glaciales augmentent la souffrance d’un trop grand nombre de gens durant cet hiver difficile », a déclaré Mirjana Spoljaric. « J’ai rencontré des proches de prisonniers de guerre, d’internés civils et de personnes portées disparues. Le CICR met tout en œuvre pour pouvoir visiter tous les prisonniers de guerre le plus vite possible et avoir accès à toutes les personnes protégées par les Conventions de Genève, où qu’elles se trouvent. »

« Nous n’aurons aucun répit tant que nous n’aurons pas vu tous les prisonniers »

Mirjana Spoljaric – 10 décembre 2022

Au cours de ces dernières semaines, les équipes du CICR ont effectué de nouvelles visites de prisonniers de guerre, en Russie comme en Ukraine : les délégués ont ainsi pu évaluer les conditions de vie et le traitement des prisonniers, communiquer des nouvelles à leurs familles et leur remettre divers articles d’usage personnel, tels que couvertures, vêtements chauds, produits d’hygiène et livres.

La présidente du CICR a déclaré aux autorités et aux familles de prisonniers de guerre : « Nous n’aurons aucun répit tant que nous n’aurons pas vu tous les prisonniers ». L’ensemble des États ont affirmé dans les Conventions de Genève que les parties à un conflit armé international sont tenues d’autoriser le CICR à visiter les prisonniers de guerre.

Le CICR demeure déterminé à apporter une aide – conjointement avec ses partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge – aux personnes les plus durement touchées par le conflit armé international en 2023. Cela implique d’exhorter au respect du droit international humanitaire et autres normes applicables, y compris en ce qui concerne la protection des civils et des services essentiels.