Regain de violence en Somalie alors que tout le pays subit une impitoyable sécheresse. De janvier à octobre 2022, le CICR enregistré, dans les quatre hôpitaux qu’il soutient, une augmentation des admissions de 30%.
Abdikadir Haji Maalim, chirurgien à l’hôpital Médina à Mogadiscio, continue d’opérer malgré l’insécurité : « il y a quelques jours, nous terminions une intervention lorsque nous avons entendu une énorme explosion. Tout le bloc a tremblé. Nous savions que nous allions devoir prendre en charge un grand nombre de victimes. C’était quelques jours seulement après le double attentat à la bombe qui a tué 121 personnes et blessé 333 autres, le 30 octobre dernier. Nous avons fait face à un afflux massif de blessés, certains l’étaient très gravement. »
L’hôpital de Médina, situé au cœur de Mogadiscio, gère une part considérable des urgences de la capitale et est devenu de facto, au fil des décennies, l’hôpital de référence pour la prise en charge des blessures de guerre.
Faire face aux afflux massifs de blessés
Les quatre hôpitaux, Madina et Keysaney à Mogadiscio, et ceux de Baidoa et de Kismayo, ont traité depuis le début de l’année quelque 2 113 personnes blessés en lien avec le conflit armé soit 197 de plus que l’an passé sur la même période. En soutien à ces hôpitaux, le CICR assure l’approvisionnement des pharmacies centrales, le paiement des salaires et la formation du personnel en chirurgie de guerre. Il fournit régulièrement des kits pour blessés par arme, du matériel chirurgical et les drogues et anesthésiques nécessaires pour les interventions.
Douze hôpitaux secondaires en Somalie reçoivent également du matériel chirurgical.
Malnutrition en augmentation
A cette augmentation de la violence s’ajoutent les aléas climatiques dont la principale conséquence est la sous-alimentation, particulièrement chez les enfants. Au Bay Regional Hospital à Baidoa qui gère un centre de stabilisation pour les cas critiques de malnutrition, le nombre d’admissions a triplé en un an. Situation identique à l’hôpital général de Kismayo qui concentre ses efforts sur les enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition sévère.
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