A chaque jour sa peine, sa cause, sa journée mondiale. Le 26 septembre, par exemple, est dédié à l’élimination des armes nucléaires… Vœu pieux ? Surtout ne pas se décourager et continuer à imaginer « sisyphe heureux ».

C’est en 2013 qu’une résolution des Nations unies fut adoptée pour que la journée du 26 septembre incarne chaque année la prise de conscience universelle de la menace nucléaire. A l’aune de l’actualité de ces derniers mois, plus que jamais doit être promue l’abolition de cette abomination. L’utilisation de l’arme nucléaire est illégale au regard des Conventions de Genève de leurs protocoles additionnels. Et le 22 janvier 2021 demeure une date historique avec l’entrée en vigueur du traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

L’interdiction : une victoire de la société civile

Ce fut une victoire de la société civile internationale et donc celle des peuples. Elle fut le fruit d’un inlassable combat conduit des années durant par des organisations comme la coalition ICAN dont les initiatives et le plaidoyer ont toujours reçu le soutien et l’expertise du CICR.

A lire : la déclaration du président du CICR du 22 septembre dernier lors de la cérémonie de signature du Traité d’interdiction des armes nucléaires entré en vigueur en janvier 2021.

La menace demeure

Pour autant, la menace nucléaire existe toujours. Les Etats parmi les plus puissants se sont tous dotés, au fil des décennies, de l’arme nucléaire. Aucun ne semble résolu à vouloir s’en défaire. Le fléau nucléaire est toujours bien vivace synonyme de guerre froide et d’équilibre de la terreur.

Une rescapée d’Hiroshima témoigne

Il y a deux ans, nous avions rencontré Setsuko Thurlow, une Hibakusha, c’est-à-dire une rescapée du bombardement nucléaire américain du 6 août 1945 sur Hiroshima. Elle avait alors 13 ans.

Aujourd’hui âgée de 90 ans et ayant fait sa vie au Canada, Setsuko Thurlow continue de militer pour l’abolition des armes nucléaires, le combat se résumant désormais à convaincre les puissances nucléaires d’éliminer leurs arsenaux et de se ranger du côté de la légalité international. Toujours imaginer Sisyphe heureux !

A revoir, cette vidéo que nous avions réalisée en 2015 sur Marcel Junod, médecin du CICR présent à Hiroshima quelques jours après le bombardement. Avec les commentaires du juriste Lou Maresca :