En ce jour anniversaire de la disparition de la Princesse de Galles, retour sur ce qui fut l’un de ses combats : la lutte contre les mines antipersonnel, fléau de la fin du XXème siècle.

Il y a 25 ans, Diana Spencer, princesse de Galles, s’était fortement engagée dans le combat contre les mines antipersonnel. Par dizaines de millions ces « sentinelles éternelles » mutilaient chaque jour des centaines de civils, paysans ou enfants pour la plupart, souvent bien après la fin du conflit.

Un fléau planétaire

Des millions de kilomètres restaient pollués, empêchant tout retour à la paix et à la possibilité de reprendre pour des communautés entières une vie normale. Quelques mois avant le traité historique d’Ottawa mettant fin à ce fléau, la Princesse de Galles s’était rendue en Angola, à l’invitation du CICR. Objectif : sensibiliser le grand public et soutenir le travail de l’organisation sur le terrain.

Le CICR sur tous les terrains

L’expérience des mines antipersonnel a poussé le CICR à développer à partir de ces années-là, à large échelle, la construction ou la réhabilitation de nombreux centres de réadaptation physique pour les personnes mutilées. Le plus connu demeure le centre orthopédique de Kaboul créé dans les années 90 par Alberto Cairo.

Le poids du droit international humanitaire dans l’interdiction

Sur le plan diplomatique, le CICR n’a pas non plus chômé en travaillant sur les termes juridiques du traité et le caractère indiscriminant des mines antipersonnel. Incapables de faire la distinction entre combattant et non combattant, occasionnant ce que pudiquement les juristes nomment maux superflus, les mines antipersonnel se retrouvaient de facto interdites par le droit international humanitaire. L’ambassadeur et la voix du CICR pour ce plaidoyer fut le président de l’époque, Cornelio Sommaruga.

Le Prix Nobel de la Paix

En décembre 1997 entrait en vigueur le traité. Il fut, une première, porté essentiellement par des acteurs de la société civile réunis dans le collectif d’organisation ICBL. Jody Willians et ICBL, dont Handicap International, reçurent cette année-là le prix Nobel de la Paix.