Depuis plus de 40 ans, le peuple afghan ne connait que la guerre. Le pays est aujourd’hui l’un des plus pauvres au monde. La moitié de la population ne mange pas à sa faim alors que l’économie du pays repose principalement sur l’agriculture. Pour assurer aux agriculteurs un meilleur rendement et permettre aux plus vulnérables de joindre les deux bouts, le CICR a mis en place un projet ingénieux.

C’est un projet où tout le monde y gagne. Au nord de Kaboul, à Gulhabar, 203 personnes issues de familles vulnérables ont participé à un projet de nettoyage des canaux qui irriguent environ 4 000 hectares de terres agricoles. En échange de ce travail, ils ont perçu pendant un mois un salaire qui leur permettra d’acheter de quoi vivre pendant plusieurs semaines.

« Ce projet nous permet de réaliser qu’on ne nous oublie pas. » explique Mustafa, l’un des participants au projet.

Le nettoyage des canaux améliorera aussi les rendements agricoles

Une fois les canaux nettoyés, les terres agricoles sont mieux irriguées et donnent un meilleur rendement en blé, maïs et haricots.

Mohammad Kareem, un représentant du district de Sayed Khel, voit de nombreux avantages à développer ce genre de projets : « C’est vrai que ça fournit du travail et donc de l’argent à ceux qui en ont le plus besoin, mais ce projet contribue aussi à avoir un meilleur rendement par rapport aux années passées. »

Une fois le nettoyage terminé, les outils utilisés pour nettoyer les canaux ont été laissés aux habitants afin que ceux-ci continuent de les entretenir dans les années à venir.

L’Afghanistan a besoin de l’aide internationale. Les organisations humanitaires ne peuvent se substituer au secteur public, ni répondre efficacement aux besoins de la population.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est présent en Afghanistan depuis plus du 40 ans et continuera de venir en aide à la population aussi longtemps que nécessaire. Aux côtés du Croissant-Rouge afghan, 1 800 personnes travaillent pour le CICR sur des thèmes variés comme la protection, l’eau et l’assainissement, la sécurité économique ainsi que la réadaptation physique.

Afghanistan – Gulbahar : champs agricoles. ABDUL WAHID SEDIQY/ICRC